LOVE MARKETING

ou l'Amour pour les nuls

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Wednesday, June 07, 2006

A mon fils ou à défaut à ma fille...


A mon fils et aussi à Dorothée de la télé qui m’a toujours excité sexuellement.

Remerciements :

Je tiens à remercier tous ceux qui ont bien voulu témoigner de leurs râteaux, de leurs échecs sentimentaux réussis successifs, sans qui la science du Love Marketing n’aurait pas pu progresser. Tout particulièrement, Pascal, Fernand, Christian, Goran et Marc-Antoine. Je remercie aussi toutes celles qui se sont décidées à partir, et sans qui tant de questions fondamentales n’auraient pas été posées. Je remercie également celle qui s’est décidée à rester subjuguée par l’application quotidienne du Love Marketing.

Sean CHILIVERO

L’AMOUR POUR LES NULS ou le Love Marketing


L'AMOUR POUR LES NULS ou le Love Marketing
A mon fils et aussi à Dorothée de la télé qui m'a toujours excité sexuellement.
Remerciements :
Je tiens à remercier tous ceux qui ont bien voulu témoigner de leurs râteaux, de leurs échecs sentimentaux réussis successifs, sans qui la science du Love Marketing n'aurait pas pu progresser. Tout particulièrement, Pascal, Fernand, Christian, Goran et Marc-Antoine. Je remercie aussi toutes celles qui se sont décidées à partir, et sans qui tant de questions fondamentales n'auraient pas été posées. Je remercie également celle qui s'est décidée à rester subjuguée par l'application quotidienne du Love Marketing.

Sean CHILIVERO




INTRODUCTION (le meilleur)

Tout d'abord, quelle légitimité à écrire un livre comme celui-ci? Ce livre est le fruit d'une longue errance amoureuse. En effet, quelles leçons peut-on donner quand tout a réussi du premier coup? Pour ceux (ils sont rares) qui trouvent la femme de leur vie lors d'un mutuel dépucelage, aucune question ne se pose. Malheureusement. En effet, comment prétendre aimer, quand on n'a ni ramé, ni désiré, ni gagné et perdu surtout. Quand on n'a pas vécu ces périodes de désert affectif et décanté l'impossibilité de l'auto-fellation (même après des années de stretching). En revanche, les perfectionnistes, ceux qui vont de passions (plus ou moins grandes) en déceptions (idem), deviennent malgré eux de véritables experts en matière amoureuse. On affine sa recherche en méditant sur ses erreurs stratégiques. On passe par ces stades de la vie nécessaires à des relations optimales (c'est à dire pas seulement sexuelles mais quand même).
Le bilan que l'on peut dresser en cette fin de millénaire est alarmant. L'homosexualité est de plus en plus tentante (ou en tous cas à la mode), et l'amour se vit au jour le jour voire d'une heure à l'autre. La notion de couple est moribonde. Le nombre de célibataires est stimulant mais effrayant. Le choix est immense. On ne sait plus où donner de la tête ni du reste. L'amour dure trois ans pour des raisons biochimiques (le fait est prouvé puisque publié dans Marie-Claire). Le couple dure quatre ans pour des raisons matérielles (le temps du déménagement, je crois que c'était dans Biba). Cette tendance s'accélère et les projections les plus optimistes prévoient la disparition du couple dans les deux prochains siècles. Nos petits enfants vivront l'amour virtuel avec des casques et des aspirateurs-palpeurs-suceurs (c'est une représentante de Hoover qui me l'a susurré). Nous en vivons les prémices avec l'explosion des « chats « Internet qui ne mènent que très marginalement à des rencontres charnelles. Idem pour les téléphones roses qui quand ils seront couplés à la machine susdite marqueront un grand pas dans l'histoire de la décadence de l'humanité. Et que dire de ceux qui sont amoureux de Lara Croft?
Comment en sommes nous arrivés là et que peut-on faire pour y remédier? Commençons déjà par nous pencher sur le passé...

HISTORIQUE

Tout a donc commencé avec l'homo erectus (le bien nommé).
A l'origine, les choses étaient simples. Elles reposaient sur le désir, la force, et la frustration. Les ethnologues nous décrivent des modèles animaux fort séduisants. Chez le chimpanzé en effet, le mâle dominant est en perpétuelle éjaculation, tandis que les dominés se masturbent joyeusement. On a peine tout de même à imaginer ainsi nos glorieux ancêtres. Ce qui est sûr en revanche, c'est que les femmes étaient assez moches, les « play-boy « de l'époque en témoignent (éditions Lascaux) et donc, la position de dominé était facilement endurable. Néanmoins, dès les début de l'humanité, les dominants rivalisaient sans le savoir avec les malins. Tandis que la horde partait à la chasse en suivant le chef, certains partaient en traînant un peu la jambe. L'humanité a progressé grâce à eux. Car ce sont eux qui en boitillant revenaient à la grotte, pour se faire cajoler. C'est ainsi que les malins imposèrent leurs gènes et que l'humanité put progresser. Schwartzenegger et Stallone ne sont que les derniers fossiles d'un monde disparu et Woody Allen, le résultat d'une sélection drastique.
Cet état bienheureux a survécu au cours des siècles avec de subtiles nuances.
L'antiquité nous a permis de passer de la polygamie à la monogamie. Ce passage était nécessaire devant l'émergence de nombreux nouveaux dominants : les riches. L'intelligence avait définitivement pris du poids face à la masse musculaire qui se reconvertit aux arènes et dans l'armée. On ne s'y retrouvait plus, tous voulaient plein de femmes. Il fallut alors se partager le cheptel féminin. On décida alors de faire une répartition équitable, une femme pour un homme. La femme restait heureusement soumise pour le bonheur de tous et l'harmonie de la société.
Le moyen âge a failli nous égarer. Les dominés, dont la main droite avait tendance à s'agiter depuis les origines, inventèrent la mandoline. Comme il fallait écrire les paroles, celles-ci ont dépassé leur pensée. Il s'en est suivi une brève période d'Amour Courtois qui eut pu, si l'on ne s'en était mêlé à temps, libérer prématurément la femme qui n'avait rien demandé. Néanmoins, une notion nouvelle fut inventée : l'AMOUR.
Fort opportunément, la religion réussit alors à structurer ce nouveau concept par l'invention du mariage. Ce principe original avait pour but de réunir pour la vie entière deux personnes de sexes complémentaires et de parcelles agricoles voisines. Les choses restaient simples grâce à une pression sociale et religieuse infaillible. Le taux de divorces était quasiment nul et réservé à une frange très restreinte de la population, les dominants des dominants, et encore s'ils menaçaient le Pape, qui lui n'avait pas le droit de se marier car sinon ça n'aurait pas été du jeu.
Tout était donc maîtrisé jusqu'à la « Révolution Amoureuse »
Historiquement, un parallèle fondamental est à faire avec la Révolution Industrielle. Pour les biens de consommation, l'Humanité, jusque là, faisait coïncider très justement la demande et l'offre. On achetait son pain chez le boulanger (ou sa farine chez le meunier, puisque la femme était aux fourneaux), ses habits chez le tailleur, ses chaussures chez le sabotier etc.. Mais tout d'un coup, pour devenir dominants et donc couverts de femmes (épouse et maîtresses), les industriels arrivèrent et déséquilibrèrent tous les marchés. Tout d'abord le marché féminin en prenant les plus belles, et surtout le marché des biens de consommation en produisant à foison. Le client était totalement désorienté. Chez qui acheter quoi et pourquoi? Ce n'est que très lentement que le consommateur s'éduqua pour acheter au meilleur rapport qualité-prix. La concurrence fit rage parmi les industriels, certains dominants retournèrent au stade masturbatoire. Et le Marketing s'inventa pour lutter contre cette menace.

La « Révolution Amoureuse »

Le Romantisme eut cet effet sur le couple. Jusqu'alors, le choix était limité géographiquement (la parcelle du voisin), physiquement (puisqu'on n'avait pas le choix) et intellectuellement (je viens de vous le dire). Or avec Victor Hugo (un sacré dominant), Lamartine (qu'est-ce qu'il a ramé) ou Musset (un mauvais cibleur) et tant d'autres, l'esprit s'est libéré. Cette libération se fit par la prise de conscience du Moi. Ils ont imaginé tout à coup que chacun aspirait à un idéal. En habillant ça avec des petits oiseaux, des arbres majestueux et pas mal d'autres banalités, ils ont rêvé de l'être idéal complémentaire, et nous fûmes chassés du paradis masculin. Tout d'un coup, les couples eurent la lourde charge de se coopter. Et surtout de durer sans parcelles agricoles et sans curé. Résultat : le mariage est devenu la principale cause de divorce.
(D'ailleurs, un couple sur deux se sépare).
L'objectif de cet ouvrage est de proposer une éducation rationnelle à l'apprenti séducteur, amant ou mari. Fort heureusement, les techniques du Marketing nous montrent la voie et sont transposables facilement pour la sauvegarde de l'Humanité. Séduire c'est vendre, être séduit c'est acheter, continuer une vie de couple s'apparente à la gestion d'un produit sur le long terme, bref tout est Marketing. Une fois mis à part tout l'irrationnel de la relation, il nous reste des bases solides et objectives. Quoi acheter et quoi vendre, où et comment, sont les principales questions auxquelles nous tâcherons de répondre dans cet ouvrage.

PETITE ETHOLOGIE PRATIQUE

Avant de rentrer dans le vif du sujet, il est intéressant de se pencher sur certains modèles animaux qui nous permettent de mieux comprendre les comportements humains. Ces exemples édifiants sont en effet très représentatifs de quelques psychotypes féminins et des capacités remarquables d'adaptation masculine.

A

• L'araignée 0

Elle tisse sa toile pour attraper ses proies. Le mâle est attiré par la belle qui le dévore après la fécondation. La « femme araignée « ne pousse pas le vice jusqu'au cannibalisme, elle vous mange la tête, c'est tout. Mais comme chez les araignées, certains hommes ont su s'adapter pour survivre.

• L'araignée +1

Dans une autre espèce d'araignées, le mâle ayant compris le manège, confectionne lui même une toile dont le centre est une sorte de tunnel très étroit. Tout au fond, il place une belle mouche pour attirer la femelle cannibale. Et c'est là qu'intervient toute son adaptation. Tandis qu'elle se faufile pour déguster l'appât, le mâle la prend sauvagement par derrière puis court se mettre à l'abri avant qu'elle ne puisse se retourner. Mais ce n'est pas tout, quelques adaptations plus tard, le mâle atteint la ruse absolue.

• L'araignée +2

Chez cette espèce, le mâle confectionne sa toile et son tunnel mais place au fond un peu d'excréments emmaillotés. La femelle se fait avoir à tous les coups.
La morale de ces histoires d'araignées, c'est que l'on est pas obligé de se faire bouffer la tête.

C

• Le cerathias

Chez ce poisson des grandes profondeurs, la femelle est volumineuse et le mâle minuscule. En fait, il se fixe sous ses flancs et devient un organe sexuel annexe. Totalement dépendant de sa femelle, il n'est plus qu'un sexe greffé, tout juste capable d'arroser les œufs (il n'y a même pas pénétration). C'est certainement le pire des modèles pour l'homme qui se retrouve dans cette situation. Moralité : il ne faut pas avoir les yeux plus gros que le sexe. Deuxième moralité : il ne faut plus dire « heureux comme un poisson dans l'eau « .

• La chatte

Dégénérescence de la lionne, elle a gardé néanmoins les traits de comportement de ce superbe félin. La chatte chasse pour se nourrir, défend ses petits, bref s'assume seule. Pour se reproduire, elle tend sa croupe au mâle à l'époque des chaleurs. Le mâle, gros matou paresseux n'existe que pour transmettre son capital génétique et assouvir les chaleurs de la femelle. Il se nourrit des proies attrapées par sa femelle et dort pour digérer. La femme chatte est de plus en plus répandue dans un monde moderne où l'on prône l'égalité des sexes et où l'on porte aux nues le modèle de la « business executive woman « . La morale de tout ceci est que l'on a les mâles que l'on mérite.

• La cigogne

La cigogne n'a que peu d'objectifs dans la vie. Aller régulièrement au soleil et boucher les cheminées alsaciennes. Elle cherche un mâle pour l'aider à construire son nid et nourrir ses rejetons. Chez l'homme, enfin plutôt la femme, ce modèle est très répandu, surtout depuis la baisse des tarifs aériens.

P

La parthénogenèse, bientôt?

Chez de nombreux animaux, le mâle n'est plus nécessaire. La femelle se reproduit toute seule et engendre d'autres femelles. Dès la première génération, il n'y a donc plus de mâles. Méfions-nous.

Conclusion

Pour conclure sur ce chapitre animal, qui recouvre tous les grands comportements féminins, quelques déductions s'imposent :
Tout d'abord, jusqu'à présent, la femme a toujours eu besoin d'un homme pour la reproduction. Mais les techniques de clonage pourraient bouleverser notre société dans les années qui viennent. D'où la nécessité d'aller à contre courant vers une différenciation sexuelle nette. L'homme doit rester masculin et le montrer. C'est sa seule chance de perpétuer son sexe.
Enfin, si l'on considère que le mâle a dû jusqu'à présent s'adapter aux bizarreries de sa partenaire comme chez l'araignée, il saute aux yeux que la femme n'a pas encore dépassé la lettre « C « du dictionnaire des animaux (Editions Nathan), qu'il nous reste 23 lettres, et donc que nous ne sommes pas aux bout de nos peines adaptatives.
Maintenant que nous avons rappelé toutes ces grandes notions historiques et éthologiques, rentrons dans le vif du sujet avec la première grande notion Marketing : Le marché.

LE MARCHE

Le marché se définit par l'univers féminin disponible. Virtuellement, toutes les femmes sont sur le marché. Pour des raisons psychologiques néanmoins, certaines femmes se retirent du marché.
Souvent après une expérience malheureuse (il y a des hommes qui « cassent « le marché), elle se mettra en orbite pour une durée indéterminée.
Ensuite, ce sont toutes celles casées depuis plus de 3 ans. Les chances veulent en effet qu'elle soit avec un gros naze et qu'au bout de 3 ans, elle ne demande qu'à succomber face à un mec drôle qui la trouvera belle. Ceci est surtout vrai si elle ne s'est pas lancée dans l'élevage de créatures génétiquement combinées, et si l'appartement n'est pas acheté à crédit sur 20 ans.
Donc il nous reste :
Toutes les non traumatisées
Toutes les femmes casées depuis plus de 3 ans avec un gros naze.
Et toutes celles qui ne savent pas où elles en sont.
De toute façon, une femme « sur le marché » se repère facilement. Son regard cherche à accrocher le vôtre, ou celui d'un autre. Si en plus, elle vous parle de son mari, voire vous tend sa photo, c'est gagné. C'était l'unique et dernier rempart. Elle se sent dédouanée puisqu'elle vous a averti. C'est un signe qui ne trompe jamais.
La vie est belle.

LES ATTENTES DU MARCHE

Que recherchent les femmes? Ce point est épineux. Le pire, c'est que l'on ne peut pas faire confiance en leurs réponses. Il y a clairement une contradiction entre ce qu'elles déclarent rechercher et ce que l'on peut observer. Selon leurs aveux, elles sont en recherche de charme, d'intelligence, de délicatesse etc. On trouve heureusement une très bonne synthèse de la vraie attente des femmes chez Diane Tell,
« Moi si j'étais un homme » :
« Moi si j'étais un homme, je serais capitaine » : l'attente du Chef, celui qui dirige. Chef d'entreprise de préférence, on va voir pourquoi.
« d'un bateau vert et blanc » : l'attente de rêve. Ca se voit qu'elle n'a jamais navigué.
« d'une élégance rare » : c'est ambigu mais elle parle du capitaine, genre Tom Cruise mais en plus grand.
« et plus fort que l'ébène » : bien membré
« pour les trop mauvais temps » : recherche de protection. Si le gros temps arrive, il n'y a plus personne.
« je t'emmènerais en voyage dans les plus beaux pays du monde » : Rappelez-vous de la cigogne. Prévoir un gros budget, mais ce n'est pas tout…
« te ferais l'amour sur la plage » : Je ne sais pas si vous avez essayé le coup de la plage, mais on constate l'écart entre le fantasme féminin et la réalité. Sur une plage, c'est soit des galets et ça fait mal au dos et aux genoux, soit du sable, et là, ça gratte, ça irrite, ça rentre partout.
« en savourant chaque seconde où mon corps engourdi s'enflamme » : alors là c'est beau. Il ne faut pas être un lapin, 27 secondes sont-elles suffisantes pour l'inflammation?
« jusqu'à m'endormir dans ses bras » : je ne sais pas vous, mais je crois que pour la plupart, on aime bien dormir à l'aise, à moins qu'il ne fasse très froid.
« je suis femme et quand on est femme, on ne dit pas ces choses là » : heureusement qu'elle le chante pour mieux nous éclairer.
On rentre maintenant dans la partie budgétaire du rêve féminin.
« je t'offrirais de beaux bijoux » : prévoir 40 000€/an.
« des fleurs pour ton appartement » : 1500€/an
« des parfums à vous rendre fou » : 200€/an
« et juste à côté de Milan, dans une ville qu'on appelle Bergame, je te ferais construire une villa » : en version Phoenix, compter tout de même 200000€.
Budget annuel total de base (pour ceux qui ont déjà le voilier) :
1° année : 241 700€
années suivantes : 15 000€
Alors, du coup, elles regrettent que ça n'arrive qu'au cinéma. Il faut reconnaître que la barre est haute. En plus, elles se plaignent : « on devient économe ». Quel culot.
Après cette description précise des attentes, arrive un cahier des charges détaillé :
« je t'appellerais tous les jours, rien que pour entendre ta voix » : En dehors de l'intérêt limité de la démarche, comment peut-on en avoir le temps s'il faut gagner les 241 700€.
« je t'appellerais mon amour, insisterais pour qu'on se voit, et t'inventerais un programme, à l'allure d'un soir de gala « : Ce n'était pas prévu dans le budget…c'est une histoire à 200€ la virée.
La chanson se termine en apothéose : « Moi, si j'étais un homme, je serais ROMANTIQUE » . Et celui qui n'a pas les 241 700€, il fait comment pour être romantique?
Comme annonce dans le Chasseur Français, ça donnerait ça :
« JF cherche JH, cadre sup. ou dir. Entr., sensuel, humour, tendresse, désintéressé »
Cet exposé nous éclaire sur les 3 grandes attentes féminines :
Sécurité (ce qui nous renvoie au statut de leader ou à la sécurité financière)
Sexualité (en théorie c'est réciproque, on devrait s'entendre, mais…)
Affectivité (humour, tendresse…)
Ces attentes correspondent-elles à celles de hommes? Soyons francs. La principale attente masculine est la Sexualité. Les hommes sont très pressés de « prendre maîtresse » Une femme doit être belle pour nous exciter sexuellement et assouvir nos pulsions libidineuses. Ensuite, post-coïtum, soit on a envie de dormir, soit de discuter (plus rare). C'est peut-être là que d'autres critères interviennent comme l'intelligence ou le charme. C'est surtout à son bras et au regard des autres que ces critères prennent du poids. La pratique du harem, s'étant raréfiée pour des raisons principalement financières, les femmes veulent s'exhiber avec vous dès lors que vous formez un couple. Une femme belle et peu intelligente ne suffit plus, alors que cloîtrée c'était jouable. Pour preuve, face à Diane Tell, nous ne pouvons opposer que Claude François avec « Belles, belles, belles comme le jour … les filles c'est pas ce que l'on croit ». On se rend compte que notre appréhension du marché reste assez sommaire, face à des attentes féminines beaucoup plus pointues.
En fait, la deuxième grande attente masculine, qui correspond au besoin de sécurité chez la femme, est celle de la mère. J'entends celle de nos enfants. En général après quelques années de pollution nocturne et d'arrosage gratuit, l'homme cherche à justifier tous ces hectolitres dispersés. Il cherche alors la femme « de sa vie » en vue de la fécondation (Chez certains toutefois, cette recherche de la mère est une recherche de SA mère. Ca, c'est pas bon du tout, surtout avec les hyper-Salopes (voir plus loin) qui sont de nature chaudes comme la braise.
Diane Tell nous démontre également une autre chose. C'est le besoin d'« historicisation » qu'ont les femmes. Votre histoire ne peut pas être banale, il faut qu'elle puisse en tirer un roman de la collection Harlequin. Ceci est un point très important à prendre en compte pour une séduction réussie. L'apprenti plombier qui emboutit la Clio de notre héroïne avec l'Express « Saniplomberie » a moins de chance de passer pour le Prince Charmant que le businessman qu'elle croisera à Orly.
A posteriori, il s'agira même d'un coup de foudre. Elle ne peut décemment pas raconter à ses copines que son héros avait trop bu ce soir là et qu'elle s'est réveillée nue aux côtés d'un éjaculateur précoce.
Ce besoin nous ouvre de réelles opportunités. Il faut reconnaître ces situations propices à faire une belle histoire. C'est pourquoi le jour de l'an est un jour fatidique. Statistiquement on est moins célibataire ce soir là que les autres. De la même façon, le Népal sera plus favorable que la Côte d'Armor, ça fait une plus belle histoire à cause des montagnes. Le métropolitain ne vaut pas le Concorde. Les situations sont infinies. Il faut savoir les identifier voire les anticiper pour mieux en profiter dans notre acte de vente et surtout dans notre attaque.

LA MATRICE F.F.O.M.

Comment correspondre aux attentes des femmes? Tout d'abord, nous sommes tous des produits. Elle, nous, et nous deux. On doit acheter son produit, vendre le notre, et au cas où le couple se forme, gérer cette nouvelle entité comme un produit complexe.
En amour, on cherche autant à se vendre qu'à acheter. Et ceci ne peut se faire qu'après une analyse objective du produit que nous sommes.
Heureusement, il n'y a en pas de mauvais. Dans tous les cas, il y a un débouché à la condition de savoir vendre ses qualités, c'est à dire, convaincre qu'on lave plus blanc, et choisir son marché.
Cette analyse fondamentale se fait sur une matrice (ce qui est déjà un peu excitant) dite FFOM.
« ouooh ta vu la ffom? » (expression des banlieues) :
Forces / Faiblesses
Opportunités / Menaces
Les forces et ces faiblesses se déclinent selon les 3 axes de recherche féminine :
Sécurité/Sexualité/Affectivité.
Commençons donc par les forces et les faiblesses :
« Que 24 cm de force soient avec toi » (Rocco Siffredi)
Qu'avons nous comme atouts sur le marché?

LA SECURITE

Le fric.
Quand on en a, c'est mieux. Avec lui, vient le côté rassurant, confortable que les femmes recherchent sans jamais l'avouer. Mais quand on en n'a pas ce n'est pas catastrophique si l'on sait vendre du rêve. C'est gratuit et moins stressant. L'avantage du rêve est d'être stable, non sujet aux fluctuations boursières, ou en tout cas pas celles-là.
La décapotable.

C'est une déclinaison du fric et du rêve. On a beau dire, ça aide. En tout cas, c'est une force certaine sur une cible particulière. On peut aussi se rabattre sur les motos, véritables « aspirateurs à gonzesses ». De plus avec un casque et le bruit du moteur, on n'est pas obligé de parler, ni de sourire (voir levrette).

LA SEXUALITE

Le voyou
De façon apparemment paradoxale, certaines femmes sont attirées par la sexualité brute : le voyou. L'absence totale de sécurité avec le voyou promet une vie passionnée. Les femmes en couple sont très friandes de voyous. Sans remettre en cause leur petit nid, cette relation comble leur besoin de passion. De plus, le voyou sort du lot et n'a pas besoin de s'intégrer à la belle famille. Une version « voyou domestiquable » peut être utilisée pour une approche de femme célibataire.
Le physique/le look : Le plus évident.
C'est le plus visible. Donc ça compte énormément quoiqu'elles en disent. Le genre de réflexion comme « le physique ne compte pas pour moi » ne doit pas nous aveugler. Ça veut seulement dire dans le meilleur des cas « Ça ne suffit pas », heureusement... Malgré tout, quand on mesure 1,60 m et qu'on louche, on a intérêt à être sacrément drôle pour emballer. Ce phénomène s'est aggravé ces dernières années avec la culture homosexuelle. Des canons de beauté masculine ont envahi affiches et magazines, alors que l'inverse pour les femmes n'avait absolument pas gêné les hommes. Un « look « de l'homme parfait s'est imposé. On doit désormais veiller à mettre un bon parfum, à bien s'habiller et à sourire. Parallèlement, l'homme s'est taillé une réputation de créature sensible et la féminité masculine s'affiche désormais ouvertement. Les temps ne sont donc plus aux machos purs et durs, ce qui brouille les cartes, malheureusement.
Pour ceux qui n'ont rien de la plastique grecque innée, des remèdes existent. On peut améliorer le packaging. Troquer ses lunettes contre des lentilles, éviter les pantalons larges ou les shorts longs quand on a des petites jambes, se mettre au régime, faire de la musculation, changer de fringues, couper ses cheveux... Il faut demander à ses meilleures amies, ou à ses meilleurs amis, ou envoyer une photo à l'éditeur qui transmettra. Tout est possible pour vendre plus cher un produit a priori peu attractif.
Donc pour conclure, en bossant un peu, on n'est pas trop mal.
Le kiki.
Là encore, beaucoup d'hypocrisie de la part de la gent féminine. « La taille n'a rien à voir ». En fait, il y a un minimum vital, et « un gros kiki n'a jamais handicapé personne » (Rocco Siffredi). Ceci dit, c'est une force ou une faiblesse cachée que l'on n'exhibe qu'au dernier moment. La règle est de savoir utiliser ce que l'on a, et pour cela, il faut demander à ses meilleures amies ou à ses meilleurs amis ou à l'éditrice qui va bien se marrer.

L'AFFECTIVITE

L'humour.
Une règle d'or, plutôt que de se forcer, mieux vaut rester naturel. J'irai même plus loin, quand on ne le sent pas, mieux vaut ne rien dire et garder un air mystérieux, se contenter de sourire. Elle vous imaginera follement drôle. C'est con mais ça marche. On est toujours sidéré par le nombre de bellâtres à l'air mystérieux et au sourire niais mais qui attrapent quand même.
L'intelligence.
Heureusement compensable par la culture.
Même règle que pour l'humour. Etre gentil en plus. Elle appellera ça « l'intelligence humaine ». Il faut la laisser faire, elle a lu ça dans « Elle ».

Les autres forces sont en nous.

La question clé à se poser : « Qu'est-ce que je fais le mieux dans la vie? » Rêver? Vivre? Peindre? Créer? Danser? Amuser? C'est tout ce que nous offrons en plus pour l'achat d'un paquet. C'est notre leadership à nous. J'invite donc le lecteur à se poser cette question... Voilà. C'est fait? Bon, on peut continuer. Donc, disais-je, ce que l'on fait de mieux, c'est souvent ce qui fait la différence, à condition de le montrer, de l'écrire en gros sur la boîte. Les lessives l'ont bien compris, le cadeau à l'intérieur est dessiné en gros à l'extérieur, on ne peut pas le louper.
Nous sommes donc composés de forces et faiblesses. Pour les faiblesses, certaines sont remédiables, d'autres atténuables... L'essentiel est de ne pas jouer de forces que nous n'avons pas et de ne pas oublier celles que nous avons. Le but ultime est de vendre ses faiblesses. Savoir jouer de ses faiblesses est aussi important que de profiter de ses atouts. Aucune femme ne cherche un homme parfait (du moins dans un premier temps), l'imperfection bien compensée est bien plus séduisante. Nos ancêtres boitaient en sortant de la grotte. C'est un peu subtil. Genre, il n'a pas mauvais caractère, il a DU caractère. Il n'est pas égoïste, il sait ce qu'il veut. Ce n'est pas qu'il est peu sûr de lui, c'est qu'il est très sensible. Ce n'est pas qu'il est trop sûr de lui, c'est qu'il compense sa timidité etc.. Comme les femmes sont très versées en psychologie, elles trouvent très facilement des qualités à nos défauts.
Dans une stratégie « court terme « , nous y reviendrons, il est possible de se parer de qualités imaginaires (genre, j'ai un gros kiki ou, la Porsche est à moi...). Pour le plus long terme, en revanche le bluff est déconseillé, car même une femme de base se rendra vite compte que c'est votre genou et la voiture d'un copain.
Pour conclure, quelle que soit la stratégie, il faut faire un bilan impitoyable face à sa glace. Comme on n'est pas forcément objectif, les amis sont précieux et les râteaux aussi.
Pour compléter la matrice produit FFOM, passons maintenant aux opportunités et aux menaces.

MENACES ET OPPORTUNITES

MENACES

La zone de chalandise.
Ce marché se définit comme l'univers féminin disponible que l'on fréquente. C'est la zone de chalandise. Les opportunités ne sont pas les mêmes selon que l'on est au Club Med ou sur un chantier de construction, selon que l'on vit à Chatillon En Bazois ou à Paris. Donc, il faut pour augmenter ses opportunités, élargir son champs d'action. Ca se bosse. Amis, amies, soirées, clubs, voyages (préférer les clubs de vacances à la caravane) etc…, rien n'est à négliger. Ce ne sont pas les femmes sur le marché qui manquent mais l'occasion de les rencontrer. A ce niveau, la menace, c'est le repli ou l'aveuglement.
Les compensatrices.
Notre société évolue vite, trop vite parfois. Les femmes sont devenues très exigeantes, nous l'avons vu. De plus en plus de femmes compensent donc autrement ce qu'elles ne trouvent pas.
Compensation de la Sécurité :
Ce sont les « executive women « , pourquoi rechercher la sécurité quand on gagne bien sa vie, qu'on bouge beaucoup, qu'on travaille énormément, bref que l'on a tout pour justifier de rester seule? Ce qui leur manque? L'affection et le sexe. Ce n'est pas un problème.
Compensation de l'Affectivité :
Heureusement qu'elles ont des animaux de compagnie, chats, chiens ou poissons rouges pour les plus expressives. On peut également inclure la télévision, qui s'éteint quand on va se coucher. Je vous le dis, c'est du gachis.
Compensation de la Sexualité :
Au Etats-Unis, 80% des femmes sont équipées d'un godemichet, le substitut masculin « safe » Chez nous, ce genre de femmes passe la nuit avec vous dans un hôtel périphérique. Elle vous rappellera selon ses besoins. Elle ne souhaite pas se lier, elle trouve son équilibre grâce à vous … et à d'autres.

La grande menace

La grande menace qui pèse sur l'homme en général est celle de l'indifférenciation des sexes. Bien sûr, l'homme a un côté féminin tout comme la femme a un côté masculin. Mais en fait, pourquoi bien sûr? Il ne faut pas pousser le bouchon, comme le voudraient la plupart des magazines féminins, jusqu'à la bisexualité. Dans un monde féminisé, l'homme doit affirmer sa masculinité. Il doit savoir poser l'objet sur la table. C'est pas forcément être un gros macho. Enfin, ça peut se faire subtilement. Les femmes en vrai, aiment les hommes qui en sont (des hommes). Il ne faut surtout pas se tromper et rentrer dans un jeu où l'homme se comporte comme une femme. Un peu de sensibilité et de tendresse ne nuisent pas. On peut admettre la féminité jusque là, mais pas plus loin. Il est déconseillé de s'habiller en Drag Queen pour aller danser et de s'épiler le torse et les aisselles. Le machisme est à manier avec précaution mais à manier tout de même. Un petit résumé habile du « love-marketing » suffit généralement.

Les autres menaces viennent de nous.

On est souvent son pire ennemi en étant un très mauvais vendeur. Il ne faut pas se brader ou se dévaloriser. Si l'on ne croit pas en son produit, on ne peut pas le vendre. C'est pourquoi la technique de vente est fondamentale.
Première technique, on peut préparer son argumentaire. Mais le côté « par cœur » risque d'être mal perçu, mieux vaut en effet ne pas trop avoir l'air d'un professionnel. Néanmoins, c'est une bonne base pour s'essayer à quelques râteaux.
Exemple d'argumentaire :
« Vous êtes mariée pour avoir l'air si nostalgique? » (c'est mieux que de lui demander si elle habite chez ses géniteurs)
« Ca vous dirait d'être heureuse avec moi? On aurait une Volvo avec haillon, le chien, les quatre enfants à l'arrière et une maison Phoenix... » Cette technique est à manier avec précaution ou en tout cas avec humour (voir plus haut).
Une technique plus efficace en revanche est de faire parler et d'ECOUTER sa cliente potentielle, en adaptant sa tactique au ciblage que vous ne manquerez pas de faire (voir plus bas, sinon continuer ce n'est pas si grave de ne pas tout comprendre maintenant). Pour faire parler l'objet convoité, tout d'abord, ne pas le convoiter. Ca, c'est une règle d'or. Rester détaché reste la meilleure attitude à ce stade. On n'écoute bien que quand on n'est pas sous pression. Si l'on se dit « il faut absolument que je l'attrape », on est mauvais. En plus c'est faux, on en a déjà loupé plein et on a survécu. Eventuellement, on peut laisser entendre que des millions d'acheteuses ont déjà consommé le produit, alors pourquoi pas elle? (être prudent quand même). Il faut lui faire croire que le produit est en vente dans la limite des stocks disponibles. D'ailleurs, c'est vrai.
On peut aussi être son pire ennemi dans une phase dite de « Kalahari »

OPPORTUNITES

La sortie de Kalahari/phéromones

Quand on est sur le marché, il faut considérer plusieurs degrés :
« Sur le marché pour voir », c'est le cas quand on est déjà un peu occupé ailleurs. Là tout va bien.
« Sur le marché grave », et là, c'est quand on est mort de faim. Ce type de famine mène au « Kalahari » Le Kalahari est un grand désert sans point d'eau où ne vivent que les bushmen. C'est le cas en général après un râteau ou une déception amoureuse (la différence est que dans le premier cas, la séduction n'a pas été suivie de pénétration). Dans ces cas là, un vide s'est créé que l'on cherche à combler à tout prix. Le problème vient de nos phéromones. En effet, nous sécrétons dans nos diverses glandes des hormones volatiles, comme les papillons pour attirer la femelle qui butine à 15 km (le Kalahari du papillon est plus petit). Or ses phéromones sont dosées en fonction de notre statut Kalaharique. Elles attirent la femelle, lorsqu'elles sont bien dosées, elles la repoussent parce qu'en trop grande concentration lorsqu'on est mort de faim. Là encore, il faudrait rechercher dans la préhistoire la signification de ce phénomène. Imaginons donc Ginette Lascaux en train de coudre ses peaux de bêtes près du feu dans la grotte tandis que les mâles chassent dans Jurassic Park. Très forte du bas et très développée de l'olfactif, elles les sent revenir. (Il faut préciser que les gels intimes ne furent inventés que beaucoup plus tard). Or, elle perçoit les phéromones des chasseurs. Certains « morts de faim » , présagent d'échauffements peu encourageants, tandis que d'autres laissent imaginer moins de précipitation et de bestialité. C'est ainsi que d'instinct, la femme a su se préserver et fuir le mâle « sur le marché grave » De nos jours encore, inconsciemment, elle fuit l'homme en Kalahari. C'est pourquoi, et ce malgré l'invention des gels susdits, une sortie de Kalahari se travaille. La vraie question est « comment être mort de faim sans le montrer? ».
La seule réponse est : « Attraper la première venue ». Même si elle ressemble à Ginette Lascaux.
De plus, ce sera peut-être la bonne (la bonne « femme », pas Conchita). Mais on y sera allé avec ce détachement nécessaire à la diminution de notre taux de phéromones.
A défaut de réagir dans ce sens, on rentre dans un Kalahari profond dont on ne sort que par hasard et avec des séquelles. Il n'y a qu'à voir les bushmen qui ne savent plus parler sinon avec des bruits de débouche-évier. Avec le temps, le taux de phéromones diminue naturellement, ce qui rend à nouveau les choses possibles. Ceci dit, quand le taux est descendu trop bas, on peut devenir transparent, ce qui n'est pas une solution non plus.
Pour ceux qui douteraient de cette théorie, je tiens à citer « Science et Vie « , « Nature » et « LUI » qui en ont déjà fait état. La meilleure preuve en est le nombre de sollicitations féminines que nous subissons lorsque nous sommes en couple. Une fois plaqués, elles disparaissent toutes. Et nous rentrons alors en Kalahari à cause de nos phéromones. CQFD.
Une leçon à tirer en résumé : ne jamais rester « sur le marché grave » quitte pour une fois, à brader un peu notre produit.

La psychologie

La grande opportunité de notre siècle est l'engouement des femmes pour la psychologie. Pour s'en convaincre, il suffit de feuilleter n'importe quel magazine féminin ou de visiter n'importe quelle librairie bien achalandée. La psychologie est partout. En tant qu'homme, on y trouve plein de justifications. Grâce en grande partie aux américains qui s'y prennent comme des manches, toute une littérature prend indirectement notre parti. Le poids de la petite enfance, les relations avec le père, la mère, les frères et les sœurs (oh ooh ooh oh, merci Cloclo) sont autant de facteurs explicatifs de notre comportement. Dans le cadre des ruptures, il est absolument nécessaire de connaître les alibis disponibles. On peut facilement se réfugier derrière 4 grands profils d'êtres sensibles qu'elles cherchent à comprendre pour pardonner, ou en tout cas tolérer :
1.L'homme grande victime de l'amour, détruit au plus profond de son être par une relation malheureuse qu'il n'oubliera jamais et qui l'empêche désormais d'aimer et d'être aimé.
2.L'homme amoureux de l'inaccessible étoile, à la recherche d'un idéal qui n'existe pas. La femme n'est jamais assez ceci ou assez cela, c'est pour ça qu'il se remet sans arrêts en chasse.
3.L'homme déstructuré qui ne sait pas où il va, et en tout cas il y va seul.
4.L'homosexuel refoulé, qui n'a pas encore réellement choisi.
On peut se confectionner soi-même sa justification psychologique en mêlant habilement, une petite dose de chaque profil. Le dosage diffère selon que l'on veut provoquer une rupture, ou faire accepter les chaussettes sales qui traînent encore sur le canapé.

LE CYCLE DE VIE DES PRODUITS

Comme tous les produits, nous passons par différentes phases au fil du temps, phases qui risquent de modifier profondément notre matrice FFOM.
L'homme et la femme suivent heureusement des cycles différents.

Le lancement

La première phase que nous vivons à l'adolescence est celle du « Lancement » On se met « sur le marché » La femme s'y met généralement vers 15 ans et l'homme légèrement après. Il faut dire que l'apparition des règles est un signal clair pour la sexualité féminine (on peut penser en effet, que l'homme plus intuitif, c'est bien connu, n'a pas besoin de ce genre de subterfuge). Car pour l'homme, quelques poils de plus ne justifient pas autant de précipitation. De plus les femmes de cet âge recherchent des mâles plus confirmés. Il en résulte pour l'homme une longue phase masturbatoire avant l'entrée active sur le marché. Nous en arrivons donc à la deuxième phase de vie:

La croissance

Jusqu'à 35 ans, l'homme se bonifie, vit des expériences de plus en plus satisfaisantes. Il apprend à se vendre et à cibler de mieux en mieux. En tous cas, il connaît les plans à éviter.
Cette phase se termine à 30 ans pour la femme. A cet âge, pour des raisons ovariennes, elle décide de se lancer dans l'élevage. Les courbes de vie des produits vont encore plus s'éloigner dans la phase qui suit:

La maturité

Donc, si la femme est mûre à 30 ans, l'homme ne l'est qu'à 35. Beaucoup de couples éclatent à cette période charnière, à cause de ce décalage. L'homme cherchant très légitimement à progresser grâce à de nouvelles expériences enrichissantes.
De 35 à 45 ans, l'homme mûrit et reste très attractif sur son marché. A 35 ans la femme célibataire commence à se brader, sauf cas exceptionnels (les très belles ou les très riches). Or, pour trouver un homme au même stade de maturité, elle doit cibler les hommes de 45 ans (qui pour beaucoup ont déjà la Volvo, le chien, les 4 enfants, la maison Phoenix, et une femme).

Le déclin

La dernière phase est celle du déclin. Entamée, nous l'avons vu, à 35 ans chez la femme, elle ne l'est que 10 ans plus tard chez l'homme. C'est la 2° tranche de vie où les couples explosent. Dans cette phase de déclin (surtout féminin), l'homme reste désirable tandis que sa femme est couverte de bigoudis. De plus, comme le bel étalon qu'il n'a jamais cessé d'être, l'homme sent l'odeur du paddock, et il est prêt pour quelques derniers galops.

Ventes et profits

Il est à noter que les expériences s'accumulant, elles sont de moins en moins riches en enseignements. La première femme vous apprend la moitié de ce qu'il faut savoir (genre comment s'y prendre), et les suivantes vous font travailler l'aspect psychologique des choses. Il faut dire qu'au départ, ce n'est pas vraiment ce qui vous avait motivé. Vous étiez plutôt parti pour ne pas trop vous poser de questions et profiter du meilleur. Or vous réalisez que la femme a ce don divin de vous poser plus de question que vous n'avez de réponses.
En ce qui concerne le couple, il suffit d'additionner ces deux courbes, et on observe bien deux magnifiques creux aux périodes critiques : 30-35 ans et 40-45 ans.
Pour clarifier encore cette approche, il faut parler du Triangle Amoureux.

Le Triangle Amoureux

L' « AMOUR « , il est vrai que nous avions jusque là oublié ce précieux concept inventé par les troubadours. Comme nous l'avons vu, les besoins du marché sont de 3 sortes : la Sécurité, la Sexualité et l'Affectivité. Ces besoins féminins immédiats et unilatéraux évoluent dès lors que le couple se constitue. L'amour prend alors trois dimensions :
1. Le besoin d'affectivité se change en notion de Complicité, ce sont les affinités, le plaisir d'être ensemble, les goûts communs...
2. Le besoin de Sexualité rejoint la notion de Passion, l'attirance charnelle, le jeu du crac-crac pour résumer.
3. Quant à la Sécurité elle devient de la Projection, construire ensemble, se projeter dans l'avenir avec des poignées d'amour, le temps qui passe et tout se qui s'en suit.
Ces dimensions se formalisent en triangle C.P.P..
Chacun peut dessiner son triangle perçu dans son coin, mais l'intérêt est surtout d'identifier celui de l'autre et in fine celui du couple.
Plusieurs cas de figure se présentent :

1) Ni complicité, ni passion, ni projection.

Incompréhensible. Ou bien c'est Vendredi et Robinson.
Ou alors, c'est un râteau. Une tentative de séduction, sans pénétration … ou presque.
Le râteau est instructif. Etait-ce une erreur de ciblage? Et surtout, pourquoi a-t-on persévéré? Il faut adopter une attitude positive et tacher de comprendre la faille.
Le râteau
Comme le sujet est de taille, il mérite d'être développé. Le râteau est un absolu. Ceux qui ne savent pas rêver ont des râteaux médiocres. Les râteaux sont d'autant plus beaux que l'investissement aura été grandiose. Fleurs, restaurants chics, voyages, bijoux signent l'expertise du râtisseur.
Voici quelques grandes règles pour s'assurer un râteau :
· Etre macho (mais bien, car un peu ça passe). Ca plaît toujours. Pour cela, bien lui faire comprendre qu'elle n'est qu'une femme donc limitée. Parler de ses hormones à ce niveau est judicieux. Ne pas la regarder, marcher cinq mètres devant, ne sourire qu'aux autres, s'asseoir avant elle au restaurant face à la salle (pour détailler les autres femmes) et lire la carte, il y a des tas de combines pour être un vrai macho. Si à ce niveau, elle s'accroche encore et que malgré tout vous ne prenez pas un râteau, c'est qu'elle à un QI encore plus bas que la moyenne des femmes, et vous pouvez le lui dire.
· Elle vient prendre un « dernier verre « , pour la rassurer, dites-lui bien que vous avez tout ce qui faut pour qu'elle se démaquille dans la salle de bain et des K7 pornos à côté des préservatifs. C'est top, ça fait pro.
· L'inviter pour un Hippo-Ciné et payer en tickets restaurants.
· Envoyer un bouquet de fleurs non signé, pour qu'elle puisse penser qu'un autre que vous le lui a envoyé. Ne l'appeler qu'une semaine plus tard. Si elle ne vous a pas appelé, c'est qu'elle ne pouvait même pas imaginer que ça vient de vous. Soit elle est débordée de sollicitations et elle ne sait plus ou mettre les fleurs, soit vous avez été transparent. Dans les deux cas, vous avez gagné.
· Jouer au copain. Parlez-lui comme à un copain. Faites-lui comprendre la camaraderie virile des vestiaires en prenant un verre dans un bar bien glauque. Parler foot ou rugby, rajouter quelques histoires drôles bien senties, et le tour est joué.
· Parler cul. Elle sera très intéressée de connaître la localisation précise de votre point G. Sinon vous pouvez aussi faire allusion aux femmes fontaines et au Graffenbergiennes, ça amuse toujours.
· Parler de vos ex en les critiquant. Tâcher de la convaincre qu'avant elle, vous n'avez connu que des handicapées du cervelet, des coups médiocres et des égoïstes. Ca marche à chaque fois.
· A l'inverse vous pouvez également parler de votre ex en lui faisant bien comprendre que c'était la femme de votre vie et que jamais vous ne rencontrerez de femme qui puisse lui arriver à la cheville.
· Ne parler que de vous, de vos exploits et de votre intellect surdimensionné.
· L'appeler Elizabeth si elle s'appelle Laurence et vice-versa.
La liste est inépuisable, mais l'imagination des râtisseurs est sans limites.

2) La complicité seule.

C'est de l'amitié.
Elle vous aime bien. Le « bien » est de trop. Elle n'a donc ni attirance physique ni volonté d'un avenir commun. C'est bête. Mieux vaut s'en apercevoir rapidement. Certaines stratégies peuvent sans trop d'espoir être développées mais nous en reparlerons plus loin.

3) La passion seule.

C'est bestial. C'est bon, mais il ne faut pas abuser.
Le problème de la passion est son côté destructeur. On imagine tout avoir alors que l'on n'a que le plus facile. L'univers se résume à une personne alors qu'on est 6 milliards (4 si on enlève les chinois). Il faut en profiter mais chercher à diversifier son portefeuille boursier pour élargir son horizon. Ce cas de figure convient parfaitement à l'homme marié par projection seule ou projection-complicité. Ce qui nous mènera à la tactique des croisements de trains.

4) La projection seule.

C'est de l'égocentrisme, de l'amour vide. On va se mettre ensemble pour ne plus être seuls.
Vous avez un château, une usine, un compte en Suisse? Elle non plus? NON? Alors pourquoi? Parce que vous êtes là ou qu'elle est là? Dîtes-vous que tôt ou tard, le premier neuneu ou la première « bombe » qui passera apportera les autres côtés du triangle. Plan pour bêtes à cornes uniquement.

5) La complicité et la passion.

C'est du romantisme, ça ne durera pas.
Vivre au jour le jour donne du piment. L'estomac n'endurera pas ce régime très longtemps. Quand les brûlures persistent, se projeter dans l'avenir, arrêter de s'extasier sur son nombril (pour les êtres sous-membrés qui arrivent à le voir). C'est en quelque sorte l'addition de deux égoïsmes. Si toute projection demeure impossible trouver un plan plus simple ou continuer à faire se croiser les trains.

6) La complicité et la projection.

C'est l'amour de confort. On est bien à deux mais c'est plan-plan. C'est assez fragile. A essayer dans le Larzac, et encore le Larzac reculé. Le risque de trouver des places de parking à coup sûr viendra tôt ou tard même avec une hypo-Salope (voir plus loin, je suis désolé mais c'est très intriqué le Love-Marketing).

7) La passion et la projection.

C'est de l'inconscience, on est allé trop vite. Genre j'ai oublié de mettre une cravate et une ceinture en sortant de chez moi. La passion s'entretient avec la complicité. Arrive un moment où l'absence de complicité fera s'écarter les deux planètes. Il faudrait chercher à développer les goûts communs, c'est pas gagné, toutes les sensibilités ne s'accordant pas facilement. C'est ce que l'on appelle être sur la même longueur d'onde. En principe, on rigole au même moment pour des choses qui ne font pas rire les autres. C'est un signe.

8) L'amour viable.

C'est quand les trois éléments sont bien dosés, dans l'idéal avec une seule et même personne. Dans ce dernier cas, c'est un coup de foudre. Le monde est en noir et blanc et elle vous sourit en couleur.
On est complices, amants comblés et on regarde devant.
Le problème avec ce triangle idéal, c'est qu'il fluctue, mal si l'on n'y prend garde. Dans une stratégie au long terme, il faut par la communication, veiller à maintenir un beau triangle isocèle. Les femmes sont des instruments de précision d'une délicatesse infinie (comme les Lada) et l'entreprise est délicate. Il nous est tous arrivé de nous retrouver avec une ligne droite ou un triangle ouvert, et il faut bien reconnaître que c'est pas très confortable. Mais on peut compenser cette face manquante ailleurs. Cet aspect mérite un petit détour.

La compensation du triangle

Chacune de trois faces peu être, en désespoir de cause, compensée ailleurs. Le problème est d'en compenser plus d'une. Là, c'est de la haute voltige. Au bout d'un moment, ça vaut le coup de changer de femme. Sinon, ça s'apparente un peu au Rubik's cube, on est plus ou moins doué, ou on a, ou non, acquis la technique (et on a plus ou moins de mémoire).
Tout d'abord, compenser avec une autre la complicité. C'est l'amitié homme-femme. Certains n'y croient pas. Pourtant, elle est possible dans les cas suivants :
Elle n'est pas jolie
Elle ne sent pas bon
Elle est trop jolie et elle sent trop bon
On la connaît depuis longtemps, et ça s'est jamais fait
Elle n'a pas voulu
Dans ces cas bien précis, et limités, on peut se satisfaire d'un triangle « peu « complice (Il en faut un peu quand même). La femme du triangle (la vôtre) doit être au courant, et si possible amie de la compensatrice.
La passion. C'est la face la plus souvent compensée. La seule règle est de choisir la compensatrice casée (mariée avec enfants ou endettée pendant 20 ans sur la résidence principale). Même si les autres sont plus tentantes parfois, les complications sont alors inéluctables. Or, il faut absolument que cette petite compensation de rien du tout soit très discrète. Si possible, la compensatrice ne doit pas être amie de votre femme. Vous ne devez jamais non plus faire allusion à cette collègue de bureau si sympathique avec qui vous vous entendez si bien. Certains artistes arrivent à compenser des années, à se demander s'ils n'auraient pas dû changer de femme…
La projection. Réflexion faite, cette face n'est pas compensable sans changer de femme sauf crédit de 20 ans pris par inadvertance.
Comme nous l'avons vu, le sexe est important, puisque qu'il fait tout un côté du triangle. C'est pourquoi, le ciblage est nécessaire. Il faut déterminer le type de « Femelle », de « Salope » et de « Sexuée » qui nous correspond. C'est ce que nous étudierons au prochain chapitre.

LE CIBLAGE Fe.S.Se.

Les femmes sont des créatures complexes. Cependant, si l'on met de côté le charme, l'intelligence et ce « je ne sais quoi qui vient de je ne sais où et qui finit je ne sais comment », on peut classer efficacement la gent féminine sur des axes simples et objectifs, les axes de la FE.S.SE. ... On aura déjà fait efficacement un grand bout de chemin, ce qui est mieux que rien du tout.
FE.S.SE., les trois axes :
L'axe Femelle
L'axe Salope
et l'axe Sexuée.
Pour chaque axe, trois graduation sont possibles : hypo, normo ou Hyper.

L'axe « Femelle »

Tout d'abord, l'Hyper-Femelle
Même moche, elle est belle. Elle fait tout pour. 1h de maquillage chaque matin. Vous avez 30 cm de penderie et elle, 3,50 mètres. Pour elle, toutes les femmes sont des rivales ou des faire-valoirs. Vous partez à un cocktail et elle sourit en papillonnant des yeux à tous les hommes. L'Hyper-Femelle, si elle est belle, a une sérieuse tendance à se comporter comme si elle n'était pas accompagnée. Vous êtes fier mais un peu inquiet. Il vous a bien paru discerner quelques squales dans l'assistance. Elle vous assure que vous vous faites des idées. Dans la voiture, au retour, elle ne vous parle que des femmes :
« Tu as vu sa coiffure, ça ne lui va pas du tout... Et puis elle est vulgaire. Qu'est-ce qu'elle s'habille mal. Et la façon dont elle te regardait (bon, sur ce coup là, vous n'avez pas été discret) etc… »
Si elle a froid dans l'automobile, elle monte le chauffage. Autre astuce, après le sport (fitness avec une panoplie moulante nombril apparent), elle rentre se doucher à la maison.
A l'opposé, l'hypo-Femelle :
Nature, peu ou pas maquillée, elle aime le sport qui fait transpirer (jogging, squash…), les vacances avec sac à dos et une douche par semaine. Le Dimanche, elle enfile son jogging et va courir avec les chiens. Elle est spontanée, sympa même avec les femmes.
Si elle a froid dans l'automobile, elle garde son pull.
Au milieu, la Normo-femelle. Ni trop sophistiquée ni trop cool, juste entre les deux. Un coup le pull, un coup le chauffage.
Avec très peu d'entraînement, vous deviendrez un expert dans l'identification du profil. Rien qu'à croiser son regard et la voir bouger, vous savez quelle type de femelle est en face de vous. Cependant, si vous voulez vérifier vos prédictions, vous pouvez lui poser subtilement quelques questions et calculer son score :

Quizz « Femelle »

Combien de produits dits « de beauté » encombrent votre salle de bain?
1.moins d'une dizaine (en comptant le savon)
2.une vingtaine
3.plus de 30
4.je ne sais pas
Quels dessous portez-vous?
1.slip et soutien-gorge, c'est normal non?
2.de la dentelle coordonnée, que je trouve en supermarché
3.que des ensembles de marque comme Aubade, Chantal Thomas ou La Perla
4.on me les a offerts
Dans quel vêtement vous sentez-vous le plus à l'aise :
1.un survêtement ou un jean
2.un pantalon et un T-shirt
3.un pantalon et un chemisier
4.un tailleur ou une robe
Quel animal préférez-vous?
1.le chien
2.le chat
3.le cheval
4.la panthère noire
Vous partez une semaine en vacances d'hiver :
1.à la campagne
2.à la neige
3.au soleil, sur du sable fin
4.au soleil, en croisière
Un tailleur se porte raisonnablement :
1.plus de 2 ans
2.un an
3.une saison
4.une semaine
Janvier, c'est le mois :
1.de la galette des rois
2.des grands froids
3.des bottines et des bottes
4.des soldes
Vous aimez ou aimeriez voyager :
1.en train
2.sur une moto
3.en décapotable
4.au volant d'une décapotable
Résultats :
Moins de 20 points :
C'est une hypo
De 20 à 25 :
La normo
Plus de 25 :
L'Hyper

L'axe « Salope »

Ce mot, même entre guillemets pourrait choquer quelques âmes sensibles. Pourtant, il n'en est pas d'autres pour exprimer clairement ce concept. Il faut donc le comprendre au sens poétique du terme :
« Salope, allons voir si la rose
Qui ce matin avait déclose
Sa robe de pourpre au soleil,
N'a point perdu cette vesprée,
Les plis de sa robe pourprée,
Et son teint au vôtre pareil… »,
mais on s'égare.
Une « salope » n'est pas méchante, bien au contraire, elle aime l'amour. Toutes les femmes aiment l'amour, mais là encore il y a 3 degrés.
Pour commencer, l'Hyper-Salope.
Elle est sensuelle, lascive, féline, la voir danser vous fait vous interroger sur l'agrément NF de votre braguette. Quand elle marche, les yeux des hommes s 'égarent. Vous la prenez dans vos bras et vous la sentez bouger contre votre point G, H, I ... Z. Plus tard, vous réalisez qu'elle aime tout. Même ce à quoi vous n'aviez pas encore pensé. C'est le « coup du siècle » Elle a ce regard amusé et impertinent qui vous émoustille.
A l'opposé, l'hypo-Salope.
Qui ferme les yeux quand on la couche. En tous cas, elle éteint la lumière. Vous n'avez pas accès à tout. Certains territoires sont minés. Peu imaginative dans le coït, elle attend un peu que ça se passe, même si ça se passe bien. Elle danse comme un bout de bois, d'ailleurs elle a tendance à trop lever les genoux. Quand elle bouge, elle n'a pas ce côté félin de l'hyper. Elle est brute de béton.

Quizz « Salope »

A vos heures de loisir, vous préférez :
1.vous n'avez pas de loisirs
2.courir dans les bois
3.courir dans les bois avec votre petit ami
4.courir dans les bois avec votre petit ami, nue
5.ne pas courir dans les bois
Quelqu'un vous demande « Tu suces? »
1.vous répondez « comment? » ou « mon dieu »
2.vous le baffez
3.vous riez
4.vous répondez : « non «
5.c'est doux, ça sent bon, c'est lavé avec MIR Laine?
Quel objet préférez-vous parmi les superbes propositions suivantes :
1.la tour Eiffel
2.la bouteille de Perrier
3.UN coquetier
4.DEUX coquetiers
5.les deux œufs qui vont dans la ligne précédente
6.une vraie bite
En amour, vous aimez :
1.la chaleur de son corps
2.sa sueur qui vous colle
3.le toucher de sa peau
4.quand ça va vite (la queue du chien, ça va ça vient)
5.quand ça va vite et que ça fait mal
La danse, ça se fait :
1.avec tout le corps
2.avec surtout le bas
3.en ondulant bien le bassin
4.en fermant les yeux
5.avec un mec
« B « comme :
1.Boîte
2.Bite
3.Boules
4.Braguette
5.Bander
6.Bénédration
Vous portez des dessous :
1.confortables
2.propres
3.noirs le plus souvent
4.genre string qui ne masque que votre somptueuse toison
5.non
Dessus vos dessous, vous avez ou aimeriez avoir :
1.un pantalon
2.une jupe
3.des porte-jarretelles
4.une main
Vous aimez quand il :
1.vous met un doigt dans l'oreille
2.vous met un doigt dans le nombril
3.vous met un doigt dans la bouche
4.vous met un doigt dans le vagin
5.vous baise à c… rabattues
Votre rêve inassouvi, c'est :
1.dormir avec les « deux bé trois «
2.vous taper Adel (1 des 2 be 3)
3.deux mecs des deux côtés avec plein de côtés partout
4.des mecs plein partout et des nanas aussi qui se font prendre partout dans tous les trous et vous itou
5.machouiller Hugh Grant et poser pour la photo
6.une autre femme
L'homme vous excite avec :
1.son regard, son charme, son sourire, ses gestes lents et calculés, cette assurance tranquille qui vous rappelle votre père
2.ses fesses fermes et bien rondes
3.ses larges épaules, son dos musclé avec une descente en V (vers sa vite)
4.son « oh oui je jouis « bien rauque et ses « hhhhhhan rhhhhha looooovelyyyyy »
5.son sexe dressé
Vous partez en voyage, vous emportez :
1.votre petit ami
2.votre brosse à dents, le dentifrice, le maquillage, les vêtements, le réveil, vos papiers et votre chéquier/carte bleue ...etc.
3.des préservatifs
4.du lubrifiant (là ou vous allez, il risque de ne pas y avoir votre marque préférée)
5.le petit ami d'une autre
Vous préférez :
1.la musique
2.la peinture
3.la sculpture
4.les mangas
5.le sexe
Vous préférez manger :
1.une banana split
2.une banane toute seule
3.deux bananes en même temps
4.un préservatif avec quelqu'un dedans mais goût « bite »
Résultats :
Moins de 40 points :
C'est une hypo
De 40 à 50 :
La normo
Plus de 50 :
L'Hyper
Plus de 60 :
Pourriez-vous envoyer à l'éditeur une photo en pied avec au dos ses mensurations, son prénom et son numéro de téléphone? Merci.

L'axe " Sexuée "

L'Hyper-Sexuée
L'Hyper-Sexuée ne vous attendra pas un mois. Voyage d'affaire en Australie? Emmenez-la, à moins que votre abonnement au parking ne soit résilié. Dans ce cas, vous trouverez à votre retour une place à tous les coups ; même les jours de marché, avec la chance que vous aurez. Le côté intéressant en revanche, c'est que c'est la fête tous les soirs, pas besoin de préchauffage et de préliminaires épuisants. Votre présence lui est indispensable.
L'hypo-Sexuée
L'hypo-Sexuée peut en revanche faire des apnées sexuelles de 3 ans (ça semble être une limite supérieure raisonnable). L'avantage est de pouvoir partir pour des déplacements de longue durée, l'inconvénient est de passer son temps à préliminer. L'hypo-Sexuée est bien souvent hyper-compensatrice. Elle reporte son besoin d'amour (non physique) sur son travail, un chat, un chien ou des poissons rouges. Ces petites présences remplacent, faute de mieux, un homme, un vrai, avec des poils partout. En conséquence, vous rentrez chez vous et elle vous appelle quand elle veut remplacer le chat. En effet, vous ne bavez pas quand elle vous gratouille entre les oreilles. Votre présence ne lui est pas indispensable. Ca tombe bien si c'est réciproque.
Là encore quelques subtiles questions peuvent vous aider :

Quizz "Sexuée"

Vous êtes réglée :
1.donc fatiguée, pas bien, enfin pas ce soir mon chéri
2.mais pas trop alors vous y allez quand même
3.ça ne vous empêche jamais de copuler
4.à faire l'amour tous les jours
5.en liquide puis en espèces
Le week-end arrive et vous vous retrouvez seule :
1.super, il y a des tas de bouquins que vous n'avez pas eu le temps de lire
2.vous téléphonez à des copines pour sortir ce soir
3.vous appelez un copain qui n'attend que ça pour sortir
4.vous appelez un copain qui n'attend que ça et vous allez chez lui (lui ne sort pas)
Un homme vous propose la botte (argot des années soixante, « botte » signifiant « bite ») :
1.c'est trop direct, vous reculez de deux pas, vous ne passez pas par la case départ, vous ne touchez pas 20 000 mille francs et vous allez directement en prison
2.vous discutez pour lui faire comprendre que vous n'êtes pas une fille facile (ya du boulot)
3.il vous excite, et vous y allez
4.il n'est pas excitant mais bien bâti, vous y allez
5.il est pas terrible mais vous vous sentez seule, vous allez donc au plus proche
Vous aimez votre mari (ou l'équivalent, genre vous cuisinez et lui, il mange) :
1.vous lui serez fidèle jusqu'à ce que mort s'en suive
2.la fidélité, c'est pas évident
3.vous le trompez quand même, justement, c'est pour ça que vous l'aimez
4.lequel?
Après une déception amoureuse, il vous est arrivé de rester seule :
1.plus d'un an
2.plus de 6 mois
3.jamais plus de 3 mois
4.jamais plus de 15 jours
5.Non
C'est le week-end, vous aimez faire l'amour :
1.Encore?
2.Le soir
3.L'après-midi
4.Au réveil
5.Le matin, l'après-midi et le soir
Une petite fellation…
1.Non merci
2.Boire un petit coup c'est agréable
3.C'est mon homme, je l'aime
4.Ce n'est pas vraiment tromper…
5.Le matin, l'après-midi et le soir
Résultats :
Moins de 20 points :
C'est une hypo
De 20 à 25 :
La normo
Plus de 25 :
L'Hyper

En conclusion :

La notion fondamentale à retenir, est que ces axes sont indépendants. Les Hyper-Salopes/hypo-Sexuées existent (si! si!). Les Hyper-Sexuées/hypo-femelles aussi etc..
L'autre notion fondamentale est que tous les hommes peuvent classer une femme selon ces critères, sans même la connaître. La voir bouger, parler, vous regarder suffit à la classer de façon fiable. Ceci a été testé en aveugle dans plusieurs endroits publics et avec un panel d' « experts « différents à chaque fois. Les avis ne divergent (ne disent verge?) jamais de plus d'une demi classification (hypo à normo et normo à Hyper). C'est là la chose merveilleuse, on peut a priori cibler un profil qui puisse combler la face passion du triangle amoureux.
Pour les deux autres, il faut causer.

ATTENTION :

Il ne faut surtout pas en déduire de jugements de valeur. Les Hyper sur tous les axes ne sont pas meilleures que les hypo partout (non, il ne po pas partout, comme dit ma concierge portugaise qui justement est une hypo). Chacun a des attentes et des capacités (une Hyper partout n'est pas facile à gérer, les portes deviennent trop basses...). Une hypo partout convient à beaucoup d'hommes (enfin il y en a pas mal qui s'en contenteraient...). Bref, à chacun sa chacune. Sachant cela, il s'agit d'éviter les profils que l'on ne peut pas assumer. Heureusement, face à toutes ces possibilités, l'homme a des capacités d'adaptation : une demi-classification. Si vous aimez les Hyper-Salopes, une hypo ne vous satisfera pas mais une normo, oui. Elle même ne peut changer à votre contact que d'une demi graduation. Une hypo ne deviendra jamais une Hyper et réciproquement. Emmenez une Hyper-femelle au fin fond de la jungle, elle vous reviendra avec des colliers, des bracelets et des fanfreluches dans les cheveux. Prenez une hypo-Salope, jamais elle ne vous xxxxxx après la xxxxxxx ! (Censuré par l'éditeur). Donc pour terminer, cibler a priori ne peut que vous éviter des disconvenues (à prendre au sens étymologique du terme).

Le HORS CIBLE : La « bête à chagrin » et le «Saint Bernard » :

Si seulement les femmes se contentaient d'être des FE.S.SE.! Malheureusement, certaines compliquent leur profil en y mêlant une composante « psychologique » néfaste. C'est la « bête à chagrin » et le « Saint Bernard » .

La « bête à chagrin »

Au début, tout va bien, elle rigole, sourit et vous admire. Et même, elle est très câline. Mais petit à petit, on s'aperçoit qu'elle est triste. Il y a un nuage dans le ciel, c'est qu'il va pleuvoir. Les gens sont tous des tarés, et elle vous serre dans ses petits bras musclés loin de ce monde cruel. Elle voudrait se retirer avec vous sur une île déserte pour vous avoir à elle toute seule. Si ça ne va pas, elle boude, elle ne veut pas vous causer. Au début, le saint-bernard qui sommeille en vous (juste à côté du chimpanzé en érection), arrive avec son tonneau autour du cou. A la longue, le tonneau se vide. L'île déserte, c'est pas votre truc. Voir le monde avec des lunettes de glacier, c'est pas très commode et un peu casse-gueule. Malgré tous vos efforts, elle ne changera pas. C'est ancré solidement en elle, et c'est dommage parce que vous vous y êtes attaché. C'est pourquoi, il faut savoir reconnaître ce profil particulier et sournois très tôt, avant d'être mis en laisse. Voici quelques trucs et astuces pour y arriver.
· Faire l'inventaire de sa discographie. Si vous y trouvez au moins trois des disques suivants, le diagnostic est posé :
· Simon et Garfunkel «The sound of silence"
· Dalida « Il venait d'avoir 18 ans »
· Michel Berger « Pour me comprendre »
· Casimir « L'île aux enfants »
· Two be three (n'importe lequel)
· Véronique Samson « Seras-tu là? »
Autres indices :
· Elle garde ses tickets de carte bleue et elle les coche.
· En période faste, elle croque une pomme le matin avec son café noir.
· Avant de vous rencontrer, elle passait toutes ses soirées chez elle, à travailler sur des dossiers qu'elle ramenait du boulot (d'ailleurs, elle ne va pas tarder à recommencer, à moins que vous ne partiez tout de suite).
· Quand tout le monde s'amuse, elle adopte une position de retrait d'autant plus marquée qu'elle vous voit vous amuser.
Voilà donc quelques signes qui vous permettront de détecter précocement la bête à chagrin. J'insiste sur le côté précoce, qui vous permettra rapidement de prendre du recul avant de vous retrouver aspiré au fond de la toile, en train de vous faire sucer le sang (ou en tout cas manger la tête).

Le « Saint bernard »

Ca pourrait être vous, pauvre bête, un petit tonneau autour du cou à se geler la truffe en pleine montagne pour des âmes égarées. C'est un peu le concept de la femme égarée qui peut sembler aussi attachante que la bête à chagrin. Elle a eu de gros soucis et elle ne pensait plus pouvoir aimer personne. D'ailleurs elle n'est pas sûre de vous aimer. Vous lui avez permis de sortir d'une longue période d'abstinence où de grandes déceptions l 'avaient plongée. Vous êtes fier de la ressusciter. Elle reprend confiance après tous vos massages péniens. Elle se sent regonflée. Elle vous prend pour une pompe à vélo. Grâce à vous elle va pouvoir rencontrer l'homme de sa vie, mais ce ne sera pas vous. Plus vous vous accrocherez avec votre petit tonneau, plus vous la saoulerez. Seule stratégie éventuellement efficace : rentrer à la bergerie et attendre.
Nous avons donc vu quoi vendre et quoi acheter. Mais pour vendre, il faut savoir comment présenter son produit. L'homme est une créature trop complexe pour être comprise instantanément (la femme aussi). C'est pourquoi, il faut dans la drague, ou la séduction, adopter un « positionnement ».

POSITIONNEMENT

A ne pas confondre avec les différentes positions pénétrationnelles, le positionnement résulte de notre matrice FFOM, de l'analyse de la concurrence et du marché convoité. S'il s'écarte trop des caractéristiques du produit ou des attentes du marché, la vente sera difficile.
Il faut tout d'abord trouver le marché le plus réceptif à nos qualités. Pour trouver son positionnement, il faut déterminer ce que l'on veut être dans l'esprit de la cible. En cas de concurrence, mieux vaut se différencier que de rivaliser. Il faut savoir prendre la place qui est libre. Voici quelques exemples de positionnements :
« Je suis celui qui t'amuses et te fait rêver »
« Je suis celui qui te rassure »
« Je suis celui qui te fait rire »
« Je suis celui qui est monté comme un ours » (on m'a fait remarquer dernièrement que la réputation des ours était surfaite, néanmoins je pense qu'il doit y avoir des ours plus ou moins grands et que donc on peut leur laisser le bénéfice du doute).
« Je suis le seul mec sur ce bateau pendant 3 semaines »
etc.. On le voit, certains positionnements sont très très simples.
D'ailleurs, il faut rester simple. Adopter tous les positionnements ensemble ne sera pas efficace du tout. En effet, il sera très difficile de faire croire, à une femme normalement cérébrée, que l'on va la faire rire et rêver, l'amuser, la rassurer tout en la coinçant sauvagement sur un bateau pendant 3 semaines avec son énorme engin.
Donc, une règle d'or : N'adopter qu'un seul positionnement. Par la suite, il est évident que ce positionnement « introductif » devra s'enrichir et être développé habilement pour prendre le maximum de place dans l'esprit de la cible. Eventuellement, on pourra même partir en bateau avec elle.

LES TACTIQUES

La première règle est de n'avoir aucun objectif a priori. Commençons par quelques définitions de base :
« Croquer », c'est séduire, échanger un peu de salive et se coucher tout seul sous sa couette. Si ça s'arrête là, c'est un peu frustrant.
« Attraper », c'est séduire et ramener sous la couette, la tactique a marché.
« Garder », c'est en croquer une, l'attraper, et la conserver sous sa couette pour la vie. Mais là, en effet, on fait de la stratégie.
On rentre enfin dans le concret. La tactique ne concerne que le court terme. Principalement dans le cas qui nous concerne, elle définit comment « attraper » Quand on essaie de voir plus loin, c'est de la stratégie. Quand on ne voit rien du tout, ça peut marcher quand même, mais c'est plus aléatoire.
Donc, disais-je, les tactiques se résument à « comment attraper? »
Aucune recette générale n'existe (ça se saurait). Néanmoins, notre matrice FFOM nous a donné de précieux renseignements. On sait quoi vendre, c'est fondamental.
De plus, vous avez appris à cibler et vous vous doutez bien que cette somptueuse théorie a bien des applications concrètes. En effet, les tactiques d'approche seront différentes pour une hyper-Salope ou une hypo-Sexuée...
Mais commençons par les bases qui ne suffisent généralement pas, mais qui sont applicables sur tous les terrains.

Le regard.

Une femme porte son jugement dans les cinq secondes qui suivent votre entrée dans son champs de vision. Le point critique est le moment où les regards se croisent. Les meilleurs chasseurs ont « le regard qui tue » Celui-ci est direct, l'œil brille et est accompagné du léger sourire du mec qui n'en a rien à faire. Mais surtout, ce regard est porteur d'un potentiel. Un potentiel de Sécurité, de Sexualité et d'Affectivité. Robert Redford est l'archétype de l'homme au regard porteur de tout à la fois. C'est tellement rare qu'il fait du cinéma. Par contre, mon voisin du dessous, Mr Bechari,, n'a dans son regard qu'un potentiel de sécurité, même en se forçant. Ca se travaille. Au besoin, il faut faire passer les valeurs manquantes dans le discours.

La déstabilisation.

Appelée aussi le contre-pied. Faites ce qu'elle n'attend pas. Tout d'abord, ça vous fera sortir du lot. Avec un peu de chance vous serez en couleur et tous les autres en noir et blanc. Mais surtout, ce concept correspond au besoin fondamental de Sécurité. Pourquoi sortir une femme de l'univers docile auquel elle est habituée? Pour devenir l'épaule qui rassure, le havre de sécurité dans la tempête. Une femme BCBG à 5h du matin dans une boîte Gay sera prête à tout pour que vous la rassuriez de votre présence. Le grand challenge est de la maintenir éveillée jusque là. Si par contre, vous l'emmenez dîner aux chandelles après l'Opéra, vous vous placez sur son terrain. Elle connaît, et en plus elle fera des comparaisons.
Exemples de déstabilisations :
Dans un pince-fesse guindé (et si vous la sentez pleine d'humour), demandez lui « comment ça va sexuellement? »
Dans une soirée délirante demandez lui si elle aime la musique classique et les chansons de Cora Vaucaire.
Prévoir une soirée basée sur le contre-pied. L'emmener prendre un verre dans un bar à Barbès puis l'inviter à dîner aux chandelles près d'une cheminée pour finir dans une boîte de jazz. Rajouter systématiquement un endroit « gay » et chaud.
L'emmener voir la mer, si vous vivez à Paris, ou la Tour Effel si vous vivez à la mer etc.. En résumé, faire ce que les autres ne feront pas, surprendre et être là pour tendre une épaule.

Le Yo-Yo

Le principe du Yo-Yo est simple. Plus on lance loin, plus ça revient fort. Une certaine désinvolture est en effet souvent préférable à une pression extrême. En phase de séduction, par exemple, appeler une femme plus d'une fois tous les deux jours, c'est mettre la pression. Attendre qu'elle rappelle, c'est le Yo-Yo. Décliner une invitation, c'est le Yo-Yo. Demander un moratoire d'une semaine, c'est le yo-yo. Quand on a « attrapé « , en revanche, et que le triangle amoureux prend une mauvaise tournure, un petit coup de Yo-Yo ne peut pas être préjudiciable. Tout est dans le bon dosage. A lancer trop loin parfois, le fil casse. Quand le fil est cassé, on entre dans la problématique du « réchauffé »

Le réchauffé

C'est encore tiède. On l'a connue et ça vient de se terminer. Le triangle amoureux a explosé. Y retourner a un côté pratique. On la connaît, mais tout est à refaire. La séduction (obligatoire) est extrêmement délicate. Séduire, c'est faire rêver. Si le passif est important, il manquera toujours soit la face « complicité « du triangle (par méfiance), soit la face « passion « (par rejet). Vouloir recommencer à zéro est un leurre, on recommence après tout ce qui a pu s'accumuler. C'est parfois tolérable, souvent pas. Cette problématique correspond à la tactique dite de « Nos meilleurs souvenirs »
« Nos meilleurs souvenirs » ou la tactique de l'Ex.
Cette tactique découle d'un théorème trop mal connu :
La facilité à revenir est inversement proportionnelle à l'intervalle de temps pendant lequel il y a eu pénétration, et proportionnelle au temps écoulé depuis la dernière.16
Une aventure de 15 jours aura tendance à laisser la porte entrouverte pendant longtemps, tandis qu'une vie commune de 10 ans aura plutôt tendance à tout verrouiller rapidement et pour très longtemps. D'un point de vue opérationnel, on en déduit beaucoup de choses :
· Il est toujours plus facile d'emballer une ex d'un week-end, que de s'attaquer à du matériel neuf. On l'a déjà séduite, et elle n'a pas eu le temps de vraiment se rendre compte qu'on n'était pas l'homme idéal.
1.Il faut toujours garder un contact, même lointain, avec les ex d'un WE (au moins pour les sorties de Kalahari). Il ne faut jamais renouer non plus pour très longtemps, si on veut avoir le plaisir de revenir bientôt.
2.Avant de s'attaquer à une ex de plus d'un an, il faut laisser passer deux ans. On se rend compte facilement de la difficulté de raccrocher les wagons après 10 ans de vie commune (en théorie il faut laisser passer 20 ans et donc avoir une certaine suite dans les idées).
3.La nostalgie n'est plus ce qu'elle était. Avec le temps, la tendance naturelle est d'idéaliser ce que l'on a perdu. Si cette tendance est légitime en ce qui concerne notre propre personne, il faut prendre garde de ne pas tomber nous-mêmes dans le panneau. Si on l'a quittée, c'est que ça n'allait pas et il n'y a pas de raison que cela soit différent aujourd'hui.
4.Il faut toujours se méfier de ses exs. Surtout si ça n'a pas duré.
Ces grands principes posés, il s'agit maintenant de pousser plus loin et de marquer des points décisifs en fonction du profil de votre cible.

Tactique FE.S.SE.

Quel est le profil FE.S.SE. (Femelle/Salope/Sexuée) de votre cible? Et quelle tactique adopter?

l'Hyper-Femelle

Ne pas la regarder. Lui tourner volontairement le dos. La séduction yo-yo. Comme elle capte tous les regards alentour, ce triomphe partiel l'intriguera. Elle fera attention à vous. C'est alors que vous pourrez lui montrer que vous la trouvez somptueuse, la complimenter sur sa robe (jamais sur son maquillage). Si le coup était prévu, être soi-même élégant, sinon faire comme si.

L'hypo-femelle

La jouer cool, sportif, tonique. Pratiquer une approche franche. Boire de l'eau à cause de l'entraînement, manger des sucres lents « pour l'endurance », parler équitation et races de chiens (elle en a un).

l'Hyper-Salope

La proie préférée du cobra. La serrer et même la coller. La toucher en la regardant dans les yeux, avec le sourire. Essayer de se déhancher à son rythme sur la piste de danse (c'est pas gagné). L'approche très directe voire à pleines mains est conseillée.

L'hypo-Salope

Garder ses distances et parler. La curiosité sera la seule clé. La séduction se fera par les mots.

L'Hyper-Sexuée

Lui dire que si vous ne faites pas l'amour ce soir, vous le regretterez tous les deux.

L'hypo-Sexuée

Accrochez-vous. Si en plus elle est hypo-Salope, c'est pas du gâteau. Écoutez et cherchez la faille.

Les outils :

Dans la palette des tactiques disponibles, certaines reposent sur des outils promotionnels qui vous aident à faire un Marketing efficace :

L'Internet

C'est un outil extraordinaire pour une sortie de Kalahari. L'Internet présente la nette supériorité de pouvoir visualiser une photo. Le Minitel à cet égard, s'apparentait à la roulette russe, version 5 balles dans le barillet.
Il est intéressant de noter les différences de motivations des femmes et des hommes pour se connecter. Tout d'abord, il y a beaucoup plus d'hommes que de femmes. Une nouvelle connectée reçoit une cinquantaine de messages le premier jour. Un nouveau connecté, s'il a coché « cadre sup » en reçoit moins de 5 (ceux qui n'ont pas coché la case ne reçoivent aucun message). Les hommes s'inscrivent en général en masse avant les vacances d'été, pour ne pas courir le risque d'une luxation du poignet. Les femmes se connectent plutôt au retour de vacances, car elles n'ont pas rencontré le Prince Charmant.
La règle d'or est de jouer à fond la carte des attentes Sécurité/Sexualité/Affectivité. Tout d'abord, choisir un bon pseudo. On peut être tenté de mettre son prénom ou bien sa version américanisée, genre Chris. C'est trop faible. Il faut que le nom montre clairement qu'on est un leader. Exemples : Frenchdoc, Writer, Globe-trotter, Artiste…etc. Cocher bien sûr toutes les cases qui font de vous l'homme idéal. Après discussions téléphoniques, et en fonction de ce que vous aurez pu connaître de la cible, proposer un rendez-vous dans un endroit décalé et proposer son épaule.
Le gros handicap de ce moyen moderne de communication, est son manque de romantisme. L'historicisation est délicate. Pour cette raison, les perspectives à long terme sont en bout de compte assez réduites. En revanche, pour le court terme c'est certainement un des moyens les plus efficaces pour remplir son agenda et laisser reposer son poignet.

Le mouchard.

Une façon d'estimer l'impact promotionnel que l'on a eu nous est fournie par France Telecom. Ce sont ces petits boîtiers qui comptabilisent le nombre d'appels par numéro. Si votre cible vous a appelé 10 fois au cours de la journée, sans laisser de messages (car si c'est 10 fois pour vous traiter de « gros naze » sur le répondeur, c'est un peu différent), c'est que la vente est faite. Vous pouvez passer à la phase opérationnelle.

Le parfum

Lui nommer son parfum et lui dire qu'elle le porte admirablement bien. Plus c'est gros... (enfin ça dépend). Pour cette tactique, s'entraîner dans un grande parfumerie en essayant tous les testeurs (femme).
Ne pas procéder de même pour la lingerie fine, domaine où il vaudra mieux cacher ses connaissances.
Le grand classique :
Envoyer des fleurs le lendemain de la rencontre. Ca peut sembler vieux jeu, mais rappelez-vous Diane Tell, ça marche à 80%. Ca marche d'autant mieux que vous lui aurez parlé la veille, sinon c'est de l'inconscience. La règle est de ne pas signer mais d'écrire un mot qui vous identifie à 100%. Attendre ensuite qu'elle vous rappelle. Si elle ne rappelle pas c'est un râteau (vous êtes dans les 20%).
On peut éventuellement remplacer les fleurs par un livre ou un disque mais jamais par des sous-vêtements (vous risquez de vous tromper de taille, ce serait fâcheux, et puis on ne sait jamais, elle pourrait penser que vous ne cherchez qu'à l'attraper, ce qui est vrai, mais justement).
Ces différentes tactiques peuvent être utilisées par tous, elles seront néanmoins adaptées en fonction du profil de chasseur que vous adoptez.

Les écoles de chasse

Deux écoles s'affrontent pour la séduction. Celle des cobras et celle des rameurs.

Le cobra :

Le cobra va mener une attaque en piqué. Le cobra hypnotise sa proie et la croque avant même qu'elle ait eu le temps de réagir. L'approche manque de finesse mais sa soudaineté a surpris. Sans aller forcément jusqu'à « croquer « réellement, le cobra n'y est pas allé par quatre chemins. Elle sait ce qu'il veut. Fait finement (si c'est possible), les résultats sont impressionnants.

Le rameur :

Le rameur quant à lui, effectuera une approche plus chaloupée. Il va prendre son temps, surtout s'il n'est pas en concurrence avec un cobra. Il va la raccompagner chez elle sans suggérer un dernier verre. Il ne la rappellera que quelques jours plus tard. A chaque fois, il aura l'impression d'avoir progressé de quelques millimètres mais dans la bonne direction.
Dans une certaine mesure le cobra est un flambeur et le rameur un père tranquille. Mais en cas de concurrence avec un cobra, le rameur doit changer immédiatement de stratégie ou de cible.
On peut bien sûr combiner ces deux philosophies, mais il faut bien en comprendre auparavant les distinctions.
Ces profils de séducteurs, correspondent à 2 profils de « chasse, pêche et tradition » :

La pêche à la dynamite

Le cobra ne cible pas ou très peu. Dans une soirée, le cobra arrive, branche son radar, et attaque toute créature carbonée dotée d'une hypertrophie mammaire. Ce manque de finesse est compensé par un taux statistique favorable. En effet, il est logique que parmi les femmes présentes certaines soient sur le marché. Parmi celles qui sont sur le marché, certaines sont mortes de faim. En s'attaquant à toutes à la fois, il n'aura qu'à attendre et choisir le plus beau poisson qui remontera à la surface. Cette technique de braconnage n'est toujours pas interdite par la loi.

Le fusil à lunette

Le rameur quant à lui est adepte du ciblage précis. Le fusil à lunette l'oblige à prendre beaucoup de recul pour choisir. On le voit assis ou au bar, tenir chacune dans la lunette de son fusil. Il peut mettre beaucoup de temps à choisir. Il peut même très souvent ne pas s'être décidé à la fin de la soirée. Parfois, il se décide et là il entame inlassablement une technique de harcèlement qui s'avère généralement efficace. Cette technique de braconnage n'est toujours pas interdite par la loi.
Une règle est commune aux deux types de chasseurs, ce sont des vendeurs. Une femme n'en voudra jamais à un homme de trop montrer son intérêt pour elle. Un excès de subtilité en revanche, passe pour du désintérêt, un manque de suite dans les idées. De plus, un vrai leader n'a pas froid aux yeux. Si malgré tout, on doit être subtil, il faut l'être avec détermination. C'est certainement la règle la plus importante pour un braconnage réussi.

LES STRATEGIES

La tactique a réussi. A ce stade, ça dépend de vous et ça dépend d'elle. Paradoxalement la stratégie n'intervient qu'après la tactique. En effet, la vision à long terme ne vient qu'après une vision nécessairement à court terme. Deux stratégies sont alors possibles :
1.former un couple,
2.ou bien en former plusieurs à soi tout seul.

Former un couple.

Le couple est un produit complexe.
C'est la continuation de l'acte de vente et d'achat. On a vendu notre produit et on continue d'acheter sa partenaire. Cet achat-vente réciproque constitue un nouveau produit, le couple, qu'il faut apprendre à gérer. Il faut avant tout, bien veiller à stabiliser notre produit, c'est l'après-vente. En effet, le coup du carrosse et de la citrouille marche très rarement. On a beaucoup vu d'artistes « grands fous « se métamorphoser en pantouflards devant leur télévision. On a aussi trop vu de femmes fatales devenir des femmes banales, avec leurs petits pruneaux du soir qui améliorent le transit.
Cependant, des rebondissements sont possibles dans la gestion du couple. Comment prolonger les phases de croissance et de maturité? Les couples bons gestionnaires ont trouvé des tas d'astuces.
La plus répandue est celle qui consiste à lancer des sous-produits. Faire un enfant pour retenir l'autre. Ca passe ou ça casse. L'irruption du nouveau-né a malheureusement l'effet inverse dans un couple mal stabilisé. L'amante devenant mère, l'homme qui apprend les techniques peu ragoûtantes et un tantinet scatologiques de l'élevage, a tendance à se laver les mains et à se remettre « sur le marché « pour se changer les idées. De plus la femme qu'il avait connue en bas qui grésillent arbore désormais un jogging avec des poches aux genoux. Là encore, vous trouverez des tas de bouquins de psychologie qui s'adressent aux futurs éleveurs. On y découvre le côté merveilleux de se sentir enfin un Homme et tout et tout. En fait, même si l'on s'extasie et que l'on bêtifie sur un abdomen protubérant, il faut reconnaître que c'est pas « sexe » du tout. Et puis après, c'est beaucoup de complications et on en prend pour 20 ans. C'est là qu'il faut gérer.
La meilleure astuce pour persévérer en couple, semble être la communication. Apprendre à communiquer avec une femme peut prendre toute une vie et surtout plusieurs femmes. On se situe bien au-delà des mots. Tout ce que vous dîtes ou surtout que vous ne dîtes pas, peut être mal interprété et se retourner contre vous. Néanmoins, après l'avoir apprivoisée, vous pouvez vous lancer sur des idées simples pour commencer. Le temps qu'il fait est un bon sujet ... C'est malgré tout un sujet dangereux, et on s'aperçoit vite que toute opinion trop tranchée peut mener à la catastrophe. Mais vous vous êtes lancé et il est déjà trop tard. Vous apprenez à communiquer. Pensez à votre stratégie à long terme et attendez. Il faut savoir que la femme a horreur d'être interrompue, et qu'elle ne sait pas être synthétique. Elle préfère les questions aux réponses. Elle n'attend de vous que des signes d'intérêt, genre hochements de tête. Vous risquez de tout compromettre en l'interrompant pour lui faire des suggestions. Quand elle verra toute votre compréhension et votre calme, donc votre psychologie, elle redeviendra câline comme avant. Au fil du temps, vous apprendrez à lui dire ce que vous ressentez de façon intime et vous tâcherez de la faire parler, sans la couper, sur ce qu'elle ressent. Ce n'est qu'à ce point là que vous pourrez envisager une réelle communication et vous projeter dans une vie de couple.
Ceci dit, si tel n'est pas votre but, voici quelques astuces pour ne rien avoir de commun avec votre femme et pour ne rien risquer de développer qui puisse tout gâcher :
· Ne parler que de choses importantes comme le boulot, le fric, la politique.
· Regarder la télé tous les soirs après être rentré tard du travail. Ne pas passer par la case départ, aller directement se coucher sans toucher 20 000F.
· Sortir son roman et répondre distraitement aux éventuelles provocations.
· Se prévoir plein de soirées professionnelles et rentrer très fatigué.
· Le week-end, penser aux amis. Les femmes passent, les amis restent, c'est bien connu.
. Si vous n'êtes pas bien dans votre couple, partez sans discuter. Mieux vaut être seul que mal accompagné, c'est bien connu.
Toutes ces recettes et bien d'autres peuvent se mêler harmonieusement pour faire échouer toute possibilité de communication. La clé restant de ne pas donner de temps à l'amour sinon physique (et encore...).
Les couples forts (ça existe) font en sorte de rester sur la même planète, en communiquant de façon vraie et continue (20 ans…voire plus si infirmité). Ceci ne se fait pas sans une détermination mutuelle et une indulgence hors du commun, mais il semble logique d'investir des moyens conséquents derrière une stratégie valable. Mais attention, il ne faut pas confondre communiquer avec tout raconter. Il est extrêmement maladroit par exemple, de raconter d'éventuelles passades car cette honnêteté sera alors perçue comme de la lâcheté (« il me raconte ça pour soulager sa conscience « ). Il n'est guère plus adroit de faire une litanie de reproches. Un discours positif est toujours plus adapté.
Exemple :
Ne pas dire : « J'ai horreur de ton jogging »
mais dire plutôt : « Tu m'excites en bas résilles »
Ne pas dire : « Tu as une haleine de cow-boy, ma chérie »
mais dire plutôt : « Tu n'as pas des problèmes hépatiques? »
Ne pas dire : « Tu as encore grossi »
mais dire plutôt : « Et si on faisait un peu plus de sport et moins de restos? »
Ne pas dire : « Ton tailleur t'habille comme un sac »
mais dire plutôt : « C'est bientôt les soldes »
Ne pas dire : « Tu cuisines tellement mal que tu fais brûler l'eau »
mais dire plutôt : « Tu as le catalogue de chez Picard? »
etc…
En résumé, dire positivement ce que l'on ressent semble être la technique testée et approuvée par les meilleurs éleveurs.

Former plusieurs couples à soi tout seul (les croisements de trains).

On rejoint là, la notion de Mix-Marketing du Love Marketing. On va vendre le même produit de plusieurs façons différentes à plusieurs femmes en même temps. La principale qualité requise est d'avoir énormément de mémoire.
Cette stratégie intervient souvent en sortie de Kalahari ou en compensation de la Passion. Certains s'en accommodent sur le long terme. Souvent, cette méthode peu sélective débouche sur la stratégie précédente.
A la base, on pêche à la dynamite. L'objectif du puriste est de séduire 8 femmes, soit une de plus qu'il n'y a de jours dans une semaine. Cet objectif atteint, le chasseur est épuisé.
Les tactiques pour attraper ne changent pas, naturellement, votre faible disponibilité induit l'effet Yo-Yo.
Par contre, l'aspect gestion atteint son apogée. Heureusement, il y a des ficelles.
Avant tout, le cloisonnement. Les trains ne doivent jamais rouler à contresens sur la même voie. Donc elles ne doivent pas se connaître. Tôt ou tard, elles pourraient discuter de la personne si extraordinaire que vous êtes, et là ce sera kung fu et vous n'êtes pas David Caradine.
Tout d'abord, il faut uniformiser son investissement. Mieux vaut offrir à toutes le même bouquet de fleurs et en général, les mêmes cadeaux. Si l'on personnalise, on risque de subir au moindre lapsus, un retour de flamme particulièrement violent. De plus on peut négocier des tarifs pour les achats groupés.
Il ne faut jamais non plus, inviter 2 femmes dans le même restaurant, bar ou boite. Le risque principal est de croiser ensuite celle dont ce n'est pas le jour et qui a aimé l'endroit avec celle dont c'est le jour et qui découvre l'endroit.
Il faut débrancher systématiquement le son du répondeur ainsi que la sonnerie du téléphone. On a vu beaucoup de belles histoires se terminer à cause d'un message inopportun.
Il faut changer les draps tous les jours. On a vu beaucoup de belles histoires se terminer à cause d'un cheveu ou d'un parfum inopportun.
Il faut ensuite développer toute une panoplie d'alibis, pour justifier de sa faible disponibilité. Déplacements professionnels, dîners professionnels… En fait, plus on fait de choses professionnelles mieux c'est. Par la suite, on peut attaquer les visites des grands-parents, parents, frères, sœurs (Oh Ooh Ooh Oh). Après, ça devient très compliqué et il convient de prendre quelques notes à relire avant chaque interview.

LE PLAN D'INVESTISSEMENT

Faut-il réellement investir 241 700€ la première année? Heureusement, non. Néanmoins, il faut calculer le point de retour sur investissement. L'investissement n'est pas seulement financier. Il faut y ajouter le temps passé et l'implication affective. Quand une femme nous obnubile au point d'être le centre de notre vie, l'objet unique de nos pensées, c'est un sacré investissement. Le plus sain est de fixer un seuil a priori. Comme au Casino, ne pas en fixer fait courir le risque de se retrouver en slip ce qui même en été est une situation inconfortable. A cet égard, la Femme est supérieure à l'Homme. On voit plus souvent l'homme se ruiner (dans un sens général) pour une femme que le contraire.
Budgétairement, il faut distinguer la phase de séduction de celle de la vie de couple.
Comme on l'a vu, l'investissement en année 1 peut être énorme. Il peut être nul. Cela dépend de la tactique employée et de la stratégie décidée. La séduction d'un soir est virtuellement gratuite. Un verre et au lit. C'est du « teasing » On a acheté le produit mais … la recharge n'est pas gratuite, on entre alors dans la spirale de l'investissement pour ne pas jeter le produit auquel on s'est attaché. Les rasoirs jetables sont pratiques, légers et on se moque de leur forme ou de leur couleur. On les achète par paquets de 10 pour presque rien. En revanche les rasoirs dont on change les lames deviennent ruineux dès qu'il s'agit d'en racheter. On ne sait pas vraiment s'ils rasent mieux, mais on s'est attaché. Dans la pratique, pour assurer la phase de séduction de la courbe de vie du couple, il faut :
· Offrir des fleurs
· Offrir des cadeaux (il est à noter que l'électroménager est à proscrire aux profits d'articles culturels comme les sous-vêtements)
· Inviter au restaurant
· Sortir le soir
· Sortir le week-end
· Promener en voiture
· Partir en voyage
On voit bien que la recharge n'est pas donnée. Il est à noter qu'il est généralement admis que ce budget est entièrement pris en charge par l'homme.
Passé la phase de séduction, quand le couple se forme et entre en phase de « croissance », les investissements doivent être partagés. Ils peuvent même l'être à égalité. L'égalité alors devient la somme des revenus divisés par deux.
Quand la phase de séduction tend à s'éterniser (plus de 6 mois), il est alors nécessaire de se poser la question du retour sur investissement.
Parfois on achète les recharges alors que l'on a perdu le rasoir. C'est la situation extrême où l'on perçoit un retour sur investissement nul. C'est alors qu'il faut savoir changer de produit. C'est d'autant moins évident que les recharges accumulées nous inclinent plutôt à persévérer dans l'achat du produit. A moins de n'entrer dans la « démarche entrepreneuriale »

LA FORCE DE L'ECHEC OU LA DEMARCHE ENTREPRENEURIALE

La démarche entrepreneuriale se définit comme la capacité d'investir en considérant le risque et l'échec comme des atouts pour mieux recommencer autrement.
Le premier stade de cette démarche est la quête de râteaux. Des râteaux successifs renforcent notre confiance en nous. Plus on a de râteaux, plus on a de réussites.
Dan une vie de couple, le point crucial est de savoir périodiquement dresser un bilan d'activité. Qu'est-ce que je gagne pour tant d'investissements? Du plaisir ou des complications?
Pour formaliser cette analyse on peut utiliser la matrice d'Orlando, qui distingue les produits selon l'investissement nécessaire et le profit que l'on en retire :

VACHES A LAIT

C'est l'idéal, avec très peu d'investissements, on obtient un profit maximal. On est comblé, c'est réciproque et ça coule de source. Ce cas de figure peut s'obtenir même avec une femme qui a de petits seins.

STARS

Elle vous coûte cher mais vous en avez pour votre argent. 2 cas de figure :
1.Soit vous avez les moyens de continuer d'investir, et dans ce cas vous êtes comblé
2.Soit vous ne les avez pas et il ne faut pas attendre la banqueroute pour mettre les voiles ou bien la convaincre de devenir une vache laitière, ce qu'elle risque de ne pas accepter facilement.

DILEMMES

Vous investissez peu pour un profit quasi nul. Autant rechercher ailleurs à augmenter ses profits. L'idéal est d'enchaîner sur la tactique de sortie de Kalahari pour se désaccoutumer de l'habitude que vous avez prise.
Vous pouvez aussi revoir la structure des coûts et dégraisser le mammouth pour le transformer en vache laitière (ça prend quelques millions d'années).

POIDS MORTS

Vous investissez beaucoup avec rien en retour si ce n'est une présence et des complications. En fait, il n'y a plus à hésiter, le marché est immense on l'a vu.
N.B. : Il est intéressant de noter que l'on est souvent la vache laitière d'une star. C'est le pire qui puisse arriver. A moins que la traite ne soit très très bonne.
L'échec est plus fréquent que la réussite. Il est instructif. Les raisons de l'échec sont à analyser systématiquement. Certains échoueront toute leur vie, faute de cette analyse objective.
Avait-on choisi la cible FE.S.SE. qui correspondait à nos attentes?
Comment avons-nous géré le triangle CPP?
Pourquoi?
On induit généralement l'attitude de l'autre. Il est rare d'être soi-même un dilemme et d'avoir en retour autre chose qu'un dilemme. Il faut tâcher de comprendre pourquoi on a si peu investi, et savoir ensuite recommencer, sans reproduire ce profil voué à l'échec.
Une fois que l'on a répondu à ces questions essentielles, on est à nouveau prêt à investir un nouveau marché.
A partir de cette analyse, 2 attitudes sont envisageables :
Premièrement, tenter de changer les choses. En fait, faire évoluer le produit. Mais les comportements ne changent que très difficilement.
Deuxièmement entrer dans la phase de rupture.

LA RUPTURE

On ne rompt pas de la même façon avec un dilemme, une star ou un poids mort. Il n'y a aucune raison valable de rompre avec une vache laitière. En fait la rupture est d'autant plus délicate que vous avez investi beaucoup et longtemps.
Deuxième aspect des choses, la rupture ne s'envisage pas du tout de la même façon selon que c'est nous elle ou nous qui rompons.

1. C'est elle qui rompt

Elle prend ses affaires et déménage. C'est trop tard. Il fallait réagir avant d'en arriver là. Il n'y a rien de pire que d'avoir des regrets de ce que l'on aurait pu faire. En revanche , quand on a tout essayé, tout tenté, on retrouve rapidement sa sérénité grâce à une sortie de Kalahari sur les chapeaux de roues. Le pire à ce stade est de s'accrocher. Cela ne peut générer que de la pitié, et on est des mecs (à ce stade, être macho est un vrai réconfort). La meilleure attitude est de laisser calmement la porte ouverte et d'attendre que l'herbe du pré d'à côté jaunisse. Dans cette attente, aller soi-même brouter ailleurs (c'est une image). Au bout d'un moment, on n'attend plus.

2. C'est nous qui rompons

Courage ou lâcheté? Ca dépend.
La lâcheté est parfois la meilleure attitude.
Si vous n'avez réciproquement que peu investi, si vous avez investi très peu de temps, si vous n'étiez pas sa star ni sa vache à lait, si elle ne s'est pas installée chez vous, alors c'est la technique la plus facile.

Comment être lâche?

Dans une première phase, il faut clairement adopter l'attitude du poids mort. Il faut se rendre taciturne et insupportable, faire la tête à ses ami(e)s. C'est à ce moment là, qu'il faut se construire un savant panachage de profil psychologique déficient (l'homme grand blessé de l'amour, à la recherche de l'inaccessible étoile, légèrement destructuré et homosexuel sur les bords). De toutes façon, c'est facile, elle vous gonfle. Laisser macérer une petite dizaine de jours et ensuite, couper les ponts du jour au lendemain. C'est la version moderne pour aller chercher des allumettes. Le répondeur est à utiliser systématiquement pour filtrer les appels. Le portable qui affiche le numéro est bien pratique pour ne pas décrocher. Au bureau, on peut changer de poste. Ne pas répondre aux provocations qui encombrent votre boîte aux lettres.

Pourquoi être lâche?

Parce qu'il s'ensuit une phase lente d'adaptation qui évite les crises de déchirement, les discussions qui ne changeront rien… De plus, cette technique minimisera les regrets qu'elle pourrait avoir de se séparer d'un tel poids mort d'ailleurs ses ami(e)s le lui disent bien. La confrontation finale peut même être évitée.

Comment être courageux?

On a beaucoup investi (on cohabite même) pour un retour qui ne nous convient plus. Il faut le dire. On en a rencontré une autre, il ne faut pas le dire. Donc, il faut discuter.

Pourquoi être courageux?

Parce qu'on ne peut pas faire autrement. On a tout à gagner à ne pas se mettre en froid. Les exs peuvent rester les meilleures amies. Et puis comme on l'a déjà vu, tout est une question de temps pour que cela reprenne, en dépannage de préférence. Et puis, sinon, il faut racheter sans arrêt son électroménager.


Chapitre XIII

La réponse des femmes

« C'est très vrai. Comme c'est bien vu ! Je conseillerais la lecture de Sean Chilivero à toutes les femmes » (Pascal Sevran)
« Un ouvrage qui fera référence sur les relations Homme-Femme » Amanda Lear
« Un suspens à vous couper le souffle, et des retournements de situation à chaque page, le meilleur thriller de l'année » Chantal Goya
« Je comprends tout désormais. Mille fois plus enrichissant que « Les hommes viennent de mars et les femmes de Venus » » (Dorothée)
« J'adorerais rencontrer Sean, quel homme ! » (Claudia Schieffer)
« J'ai lu ce livre d'une traite » (la Vache Qui Rit)
« Ce n'est pas subtil mon doudou » (Ma femme)

Conclusion

Mon cher fils et ma chère Dorothée. Je vous aime.
Les idées développées dans ce livre vous ont peut-être parues simplistes. Et c'est vrai. C'est bien souvent plus compliqué dans la vraie vie. Je n'ai tâché que de théoriser des comportements observés, parfois à jeun. Mais prendre du recul a la vertu principale de pouvoir s'amuser des choses les plus graves.
Mon fils,
« Si tu peux voir détruit l'ouvrage de ta vie
Et, sans dire un seul mot te remettre à rebâtir
Ou perdre d'un seul coup le gain de cent parties
Sans un geste et sans un soupir,
Si tu peux être amant sans être fou d'amour
Si tu peux être fort sans cesser d'être tendre
Tu seras un homme, mon fils. »
Rudyard Kipling
Ma Dorothée,
« Si tu peux te libérer entre deux télés
Et, sans dire un seul mot me retrouver
Ou m'attendre avec tes couettes
Pour faire des pirouettes
Tu seras une femme ma Dorothée »
Sean